[Critique] Les Gamins de Anthony Marciano

Titre original : Les Gamins
Réalisé par : Anthony Marciano
Distributeur : Gaumont Distribution
Genre : Comédie
Durée : 1h35 minutes
Date de sortie : 17 avril 2013

Synopsis : Tout juste fiancé, Thomas (Max Boublil) rencontre son futur beau-père Gilbert (Alain Chabat), marié depuis 30 ans à Suzanne (Sandrine Kiberlain) .Gilbert, désabusé, est convaincu d’être passé à côté de sa vie à cause de son couple. Il dissuade Thomas d’épouser sa fille Lola (Mélanie Bernier) et le pousse à tout plaquer à ses côtés. Ils se lancent alors dans une nouvelle vie de gamins pleine de péripéties, persuadés que la liberté est ailleurs.
Mais à quel prix retrouve t-on ses rêves d’ado ?…

Au cinéma, les comédies françaises s’enchaînent et disparaissent bien souvent très rapidement sans marquer les esprits ni le box office. Seulement voilà, de temps en temps un film tire son épingle du jeu et s’illustre par sa fraicheur et sa qualité, ce qui est le cas avec « Les Gamins« , le premier film d’Anthony Marciano et Max Boublil. Habitués à travailler ensemble sur les clips et le spectacle de Max, le duo signe ici un des films les plus drôles que je n’ai eu la chance de voir depuis longtemps. En plus d’une histoire touchante, les gags se succèdent les uns après les autres ne laissant pas de répit au spectateur qui va définitivement faire travailler ses abdominaux pendant la séance.

Le pitch est simple, Thomas alias Max Boublil est un chanteur de mariage. Un beau jour il fait la connaissance de Lola (Mélanie Bernier) et entame très vite avec elle une relation sérieuse. Assez sérieuse pour que Lola finisse par présenter Max à ses parents, un couple ayant la cinquantaine qui ne communique plus beaucoup. Le père interprété par un Alain Chabat au top de sa forme a revendu son entreprise et passe désormais ses journées à procrastiner devant la TV. Plein d’ennui, il reproche à son couple de l’avoir empêché de réaliser ses rêves, tandis que Thomas, la trentaine, est prêt à mettre les siens entre parenthèse pour avoir une relation stable avec Lola. Gilbert (Alain Chabat) va alors convaincre Thomas de ralentir les choses avec sa fille et de partir avec lui retomber en enfance à la poursuite de leurs rêves.

En plus d’être touchant et hilarant, « Les Gamins » s’offre un casting d’envergure. Sandrine Kiberlain (Suzanne, la femme de Gilbert) campe parfaitement la femme frustrée, idéologiste et qui ne finit jamais ses phrases tandis que des comédiens de prestige comme Patrick Bruel font des caméos inattendus. Enfin, « Les Gamins » nous permet de retrouver sur grand écran des comédiens plus rares au cinéma et pourtant brillants comme Kheiron  en dirigeant iranien à se tordre de rire ou encore Alban Lenoir (Hero Corp) en amateur de femmes mures …

Bref, je ne doute pas du succès des « Gamins » au cinéma puisque ce serait purement et simplement une injustice qu’un tel film ne dépasse pas rapidement le million d’entrées et je retournerai définitivement le voir dès sa sortie, ce que je vous recommande vivement.