Titre original : The Wolverine
Réalisé par : James Mangold
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Genre : Action , Fantastique
Durée : 2h7 minutes
Date de sortie : 24 juillet 2013
Synopsis : Wolverine, le personnage le plus emblématique de l’univers des X-Men, est entraîné dans une aventure ultime au cœur du Japon contemporain. Plongé dans un monde qu’il ne connaît pas, il doit faire face au seul ennemi de son envergure, dans une bataille à la vie à la mort. Vulnérable pour la première fois et poussé au bout de ses limites physiques et émotionnelles, Wolverine affrontera non seulement l’acier mortel du samouraï mais aussi les questions liées à sa propre immortalité.
Quatre ans après que le réalisateur Gavin Hood soit venu piétiner les origines de notre X-Men préféré dans X-Men Origins: Wolverine, Hugh Jackman sort à nouveau les griffes et retourne dans la peau de sa bête fétiche avec The Wolverine (le combat de l’immortel en version française) pour le réalisateur James Mangold (Night and Day) cette fois-ci.
Initialement prévue comme devant être la suite directe de X-Men Origins de Gavin Hood, il est très rapidement annoncé que le film se déroulera finalement au Japon et ce en suivant l’adaptation d’une série de comics écrits et publiés dès 1982 par le célèbre Frank Miller et Chris Claremont. L’histoire semble bien plus prometteuse que la suite du très mauvais X-Men Origins et alors que la suite à ce dernier est confirmée seulement 4 jours après sa sortie au cinéma en 2009, de nombreux noms auront circulé vis-à-vis du réalisateur sélectionné pour le projet dont Bryan Singer ou encore Darren Aronofsky, temporairement officialisé en 2010. Avant de finalement se rétracter pour des raisons personnelles (la durée du tournage), il fait du film une suite indépendante et non une simple suite à Origins, ce qui ne pouvait, à mon humble avis, qu’être la meilleure décision à prendre pour relancer le mutant sur de bonnes bases. Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre juin 2011 pour que James Mangold reprenne les reines du projet faisant de The Wolverine une suite se basant après les événements de X-Men 3 et donc sur la mort de Jean Grey, l’être aimée de Logan.
Mais avant de revenir sur ces tragiques événements, Wolverine, le combat de l’immortel, s’ouvre sur une brève scène de guerre de 1945 au Japon où Logan va, comme tout bon héros qui se respecte, sauver sans y réfléchir à deux fois, un jeune soldat japonais inconnu d’une mort certaine, dans ce que l’on va très vite comprendre être le bombardement de Nagasaki. Le film ne reprend alors que quelques années après la fin tragique de X-Men 3 avec la poursuite du deuil de Logan, exilé dans une cave, faisant ce que tout homme sait faire le mieux après une perte amoureuse, à savoir cesser de se raser et dans le cas présent, vivre en reclus de la société. C’est alors qu’il reçoit la visite inattendue d’une jeune japonaise qui serait la fille du soldat dont Logan a sauvé la vie. Sur le point de décéder et désireux de lui offrir son plus beau cadeau : la fin de son immortalité et donc la fin de la malédiction qui l’oblige à voir mourir les gens dont il est proche les uns après les autres, le soldat, devenu au Japon un puissant homme d’affaire, va proposer à Logan le déplacement pour entendre son offre.
Bien que déjà décidé à refuser cette dernière, Logan va accompagner malgré tout au Japon la jeune fille pour d’autres motifs ignorant que certains lui ont réservé un plan visant à le séparer de gré ou de force de son immortalité. Dépourvu d’une partie de sa force, la bête à griffes va donc se retrouver au milieu d’un conflit opposant les projets ambitieux des descendants de l’ex-jeune soldat, la mafia japonaise et même une curieuse mutante, Vipère (Svetlana Khodtchenkova) dont le rôle est plus que négligeable. De toute cette confusion, il faudra principalement retenir ici la rencontre entre Logan et deux superbes japonaises (toutes les deux mannequins au Japon) : Tao Okamoto alias Mariko Yashida, dont les sentiments pour Logan et la loyauté pour son père vont rentrer en conflit et Rila Fukushima ou Yukio, une garde du corps en charge de protéger Mariko. Certes, The Wolverine sonne jusque là plus comme un film d’action que comme un film de super-héros mais en même temps, ces dernières années, des super-héros, on y aura eu droit à toutes les sauces et la recette finit forcément par lasser et épuiser.
Si le film n’était clairement pas nécessaire, il existe tout de même et se montre toujours bien mieux que son prédécesseur, que ce soit en terme de montage ou de scénario. Le personnage de Wolverine peut-il complètement fonctionner dans un film à la sensibilité limitée et produit par la Fox ? Je l’ignore. Quoi qu’il en soit, depuis X-Men 3, le personnage avait besoin d’être reconstruit et de redevenir suffisamment bad-ass pour être crédible dans le nouveau film X-Men en préparation où, oui, le personnage de Logan fonctionne bien mieux en présence de ses camarades.
Loin de toute la destruction gratuite et opulente des autres blockbusters de cet été comme Man of Steel, Pacific Rim etc. reste que Wolverine : le combat de l’immortel qui est loin d’être parfait côté action (la scène finale frise particulièrement l’ennui sur la longueur et la poursuite du train reste … bref…) vient, contrairement à un film comme Iron Man 3, apporter quelque chose de rafraîchissant de simplicité puisqu’il ne nécessite pas au personnage d’avoir une épiphanie de dernière minute et détruire son entière collection d’armures pour se souvenir de son rôle. Devant la durée du deuil de notre héros en perte de vitesse, cette temporaire perte d’immortalité n’est finalement sujette qu’à prétexte pour rappeler à Logan qui est le Wolverine et le remettre en piste pour le prochain film X-Men de Singer « Days of Future Past » dont l’introduction commence, ne n’oubliez pas, comme dans tous les Marvels, par une scène post-générique bien présente ici.
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