[Critique] World War Z de Marc Forster

Brad Pitt et des zombies.

Affiche du film World War ZTitre original : World War Z
Réalisé par : Marc Forster
Distributeur : Paramount Pictures France
Genre : Science fiction , Action , Aventure
Durée : 2h00 minutes
Date de sortie : 3 juillet 2013

Synopsis : Un jour comme les autres, Gerry Lane et sa famille se retrouvent coincés dans un embouteillage monstre sur leur trajet quotidien. Ancien enquêteur des Nations Unies, Lane comprend immédiatement que la situation est inhabituelle. Tandis que les hélicoptères de la police sillonnent le ciel et que les motards quadrillent les rues, la ville bascule dans le chaos…

Les gens s’en prennent violemment les uns aux autres et un virus mortel semble se propager. Les êtres les plus pacifiques deviennent de redoutables ennemis. Or, les origines du fléau demeurent inconnues et le nombre de personnes infectées s’accroît tous les jours de manière exponentielle : on parle désormais de pandémie. Lorsque des hordes d’humains contaminés écrasent les armées de la planète et renversent les gouvernements les uns après les autres, Lane n’a d’autre choix que de reprendre du service pour protéger sa famille : il s’engage alors dans une quête effrénée à travers le monde pour identifier l’origine de cette menace et trouver un moyen d’enrayer sa propagation…

Les zombies sont de retour au cinéma avec World War Z, le nouveau blockbuster de Brad Pitt (ici acteur et producteur) dont l’histoire s’inspire du roman éponyme de Max Brooks. Si le livre s’évertuait à raconter à travers une collection de points de vue individuels, la guerre contre les zombies après l’apparition mystérieuse d’une gigantesque pandémie, le film, lui, se concentre sur un seul personnage, celui de Brad Pitt. Plus simple à transposer sur grand écran, le réalisateur Marc Forster a en effet décidé de focaliser l’histoire autour du personnage de Gerry Lane, un ex-enquêteur des Nations Unies qui a décidé de mettre de côté son travail trop prenant, pour rester auprès de sa femme et de ses deux filles.

Confronté à l’apparition de l’épidémie à New York lors d’un embouteillage, Gerry (Brad Pitt) et sa famille sont contraints de fuir et se cacher pour échapper aux personnes contaminées par le virus. Heureusement, en tant qu’ancien enquêteur de l’ONU, Gerry dispose de quelques relations et un ami le fait rapatrier, lui et sa famille, en hélicoptère à bord d’un porte avion de l’ONU dans l’océan atlantique. Seulement voilà, ce petit service n’était pas gratuit et pour que sa famille puisse rester à bord du navire en zone sécurisée, Gerry doit accepter de reprendre du service et accompagner une équipe à travers le globe pour déterminer d’où vient l’épidémie, trouver le patient 0 et surtout un antidote.

Gerry et sa famille.

Prévu pour sortir il y a un an, le film a connu son lot de problèmes lors de sa production (conflits entre Brad Pitt et le réalisateur, tournage d’une nouvelle fin et reshoot de plusieurs scènes …) ce qui a bien évidemment inquiété la critique voyant venir un potentiel accident industriel. Même les zombies du film ont été critiqués puisque la production, se basant sur les conseils de scientifiques, a décidée de miser sur l’originalité en permettant aux morts-vivants de courir le 100 mètres, contrairement à l’habituelle lenteur associée aux zombies (notamment dans le livre). Bref, s’il on était en droit de craindre le pire, je dois dire que le film fût une véritable surprise !

Durant toute sa première partie, le film carbure côté action. Si World War Z est davantage un film d’action qu’un film d’horreur affichant des zombies dévorant les boyaux de leurs victimes, la tension est ici tout de même au rendez-vous tant les morts-vivants sont nombreux et rapides. La menace arrive de tous les côtés et est omniprésente, tout au long de cette première partie. Si quelques zombies faisant du 2 kilomètres par heure sont faciles à semer, que faire lorsque une horde de contaminés en plein sprint se dirige vers vous avec pour seules motivations mordre, contaminer et tuer. Les plans aériens montrant des centaines de personnes en fuite et poursuivis par les morts-vivants sont tout simplement hallucinants, comme ceux où ces derniers s’empilent pour franchir le mur protégeant Jérusalem.

Les zombies envahissent Jérusalem.

Ainsi, Brad Pitt échappe de près à la mort à de nombreuses reprises alors qu’il tente de remonter la source du virus et de trouver la faille de ce dernier. Après un passage en Corée puis à Jerusalem, Gerry embarque pour un laboratoire de l’OMS en Grande-Bretagne et c’est là que les choses se gâtent. En effet, c’est là que commence la nouvelle fin voulue par Brad Pitt, écrite par le scénariste Damon Lindelof, bien connu pour avoir mutilé de nombreux films comme Prometheus, Star Trek et même le final de Lost. Prenant le projet en cours de route, cette nouvelle fin s’inscrit en décalage complet avec le reste du film. L’action devient risible et improbable, les zombies redeviennent lents (sous prétexte qu’en l’absence de nourriture, ces derniers deviennent « dormants ») et le film, qui jusque là nous avait habitué à des scènes d’action hallucinantes en extérieur, perd en rythme et commence à devenir sérieusement long. Une lenteur favorisée par l’intrigue finale se déroulant uniquement au sein d’un laboratoire et où la seule scène d’action est en réalité un placement de produit pour Pepsi.

En somme, World War Z est un film à l’action époustouflante et à la tension omniprésente entaché d’une fin réécrite et malheureusement mollassonne mais qui ne doit pas vous empêcher de profiter du film. Ancré dans le réalisme et centré sur les relations familiales (Gerry n’accepte de risquer sa vie que pour protéger sa famille), World War Z se termine sur une fin ouverte laissant place à une suite, peut-être même à une trilogie en cas de succès du film au box-office.

Note : ★★★☆☆

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