[Critique] Star Trek Into Darkness de J.J. Abrams

Le retour de l'Enterprise

Star Trek Into DarknessTitre original : Star Trek Into Darkness
Réalisé par : J.J. Abrams
Distributeur : Paramount Pictures France
Genre : Science fiction , Action , Aventure
Durée : 2h10 minutes
Date de sortie : 12 juin 2013

Synopsis : Alors qu’il rentre à sa base, l’équipage de l’Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. L’ennemi a fait exploser la flotte et tout ce qu’elle représentait, plongeant notre monde dans le chaos…
Dans un monde en guerre, le Capitaine Kirk, animé par la vengeance, se lance dans une véritable chasse à l’homme, pour neutraliser celui qui représente à lui seul une arme de destruction massive.
Nos héros entrent dans un jeu d’échecs mortel. L’amour sera menacé, des amitiés seront brisées et des sacrifices devront être faits dans la seule famille qu’il reste à Kirk : son équipe.

Vu en avant-première à l’occasion du passage de J.J Abrams à Paris, Star Trek Into Darkness fait suite au premier volet de la franchise Star Trek revisitée par le créateur d’Alias et de Lost. En 2009, JJ.Abrams relevait le défi de réactualiser la franchise Star Trek, de la faire découvrir à un nouveau public tout en respectant l’héritage et le passé de la série. Si les fans hardcore de la franchise n’ont pas tous été satisfaits par les choix du réalisateur, le film a malgré tout trouvé son public, suffisamment pour donner naissance aujourd’hui à cette suite.

(Avant toute chose, je me dois de vous avouer que je ne suis pas du tout familier avec l’univers de Star Trek. Ainsi, si vous cherchez dans une critique de Into Darkness l’approbation d’un véritable Trekkie, cette dernière n’est peut-être pas faite pour vous. A l’inverse, si vous cherchez à savoir si le film vous sera compréhensible sans avoir vu le premier ou sans connaitre Star Trek, je vous invite à lire la suite.)

Chris Pine (Kirk) et Zachary Quinto (Spock)

Le film ouvre sur une mission de sauvetage où l’équipe de l’USS Enterprise tente de sauver d’une violente éruption volcanique un peuple d’une planète primitive. Au cours de la mission, Spock se retrouve en grave danger et Kirk va enfreindre la règle principale de Starfleet pour lui sauver la vie : ne jamais révéler sa présence à une population moins avancée. Bien que reconnaissant envers Kirk pour lui avoir sauvé la vie, Spock et son incapacité à désobéir aux ordres le pousse à signaler cette violation dans son rapport, entrainant le démantèlement de l’équipe de l’Enterprise. Pendant ce temps, John Harrison, un mystérieux terroriste attaque les locaux de Starfleet à Londres puis s’en prend à plusieurs de ses officiers. Bien décidé à venger la perte d’un proche lors de l’attaque, Kirk et l’équipe de l’Enterprise vont partir aux confins de la galaxie afin de traquer le responsable en fuite …

Dans Star Trek Into Darkness, J.J Abrams a réalisé une version survitaminée du premier volet puisque explosions, courses poursuites, bagarres et effets spéciaux y vont sans modération et ce pour notre plus grand plaisir. Comme à son habitude, J.J Abrams a tenu à équilibrer la quantité d’effets spéciaux nécessaire dans un film tel que celui-ci avec un maximum de décors physiques et d’objets « réels » garantissant ainsi encore plus de réalisme (une grande partie de l’intérieur de l’Enterprise a réellement été construit). Côté 3D, le résultat, couplé à l’IMAX, s’avère surprenamment agréable, principalement dans les scènes de course poursuite dans l’espace. Sachant qu’Abrams n’y était, au départ, pas favorable, on ne regrettera pas que la Paramount lui ai quelque peu forcé la main.

Là où Into Darkness diffère le plus du premier film, c’est bien au niveau du degré de connaissance sur Star Trek nécessaire pour apprécier le film à sa juste valeur. En effet, si dans le Star Trek de 2009, un néophyte comme moi pouvait apprécier pleinement le film tout en passant à côté de deux ou trois clins d’oeil destinés aux fans, la chose s’avère ici un peu plus difficile (mais pas impossible). Le nombre de références aux films précédents (et à la série) sont visiblement légion (à en croire des experts) et le grand mystère autour du méchant de l’histoire (gardé secret par la production) tombe quelque peu à l’eau une fois révélé lorsque l’on ne connait pas le personnage en question.

Benedict Cumberbatch

Si ce manque d’information est regrettable, il n’en reste pas moins que la dose d’action du film compensera certainement les quelques moments purement destinés aux fans. Côté casting, il n’y a rien à redire sur l’équipe habituelle puisque Zachary Quinto excelle toujours de justesse au niveau des sentiments dans son interprétation de Spock et Chris Pine reste fidèle à sa prestation du premier film. La petite nouvelle alias Alice Eve (le Dr. Carol Marcus) reste plus discrète puisque son personnage ne dispose pas non plus d’énormément de temps d’écran. Un temps d’écran dont souffre aussi malheureusement John Cho alias Sulu tandis que Simon Pegg (Scotty) tire encore une fois son épingle du jeu avec un rôle un peu plus important et nécessaire, puisque ce dernier apporte une grande partie de l’humour dans le film.

Enfin, que dire du jeu de Benedict Cumberbatch, le grand méchant de l’histoire, qui comme à son habitude nous offre une prestation exceptionnelle. A vrai dire, Cumberbatch est selon moi en grande partie responsable de la qualité du film tant un autre acteur aurait difficilement pu interpréter ce génie malfaisant à la perfection. Déjà connu dans le monde pour son rôle de Sherlock dans la série de Steven Moffat, Cumberbatch est aujourd’hui devenu une des étoiles montantes du cinéma et est probablement destiné à une brillante carrière.

Pour résumer, Star Trek Into Darkness fait suite aux aventures de 2009, l’équipage continu d’apprendre à se connaitre et à se faire confiance (notamment Kirk et Spock dont l’amitié va ici se renforcer). Tandis que Kirk apprend à assumer son rôle de capitaine de l’Enterprise, Spock apprend à écouter et exprimer davantage ses émotions au dépend de la logique. Le film nous introduit également brièvement aux Klingons (les grands méchants) laissant ainsi présager un troisième volet dont ces derniers seraient la menace principale. Que vous soyez ou non fan de la franchise Star Trek, Into Darkness reste un très bon, mais loin d’être parfait (notamment au niveau du scénario parfois un peu faible), film d’aventure et de science-fiction qui devrait réussir sans mal à vous divertir et à vous transporter, l’espace de 2h10 minutes, là où aucun homme n’est jamais allé auparavant.

Note : ★★★½☆

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