Titre original : A Good Day to Die Hard
Réalisé par : John Moore
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Genre : Action
Durée : 1h36 minutes
Date de sortie : 20 février 2013
Synopsis : Bruce Willis est de retour dans son rôle le plus mythique : John McClane, le « vrai héros » par excellence, qui a le talent et la trempe de celui qui résiste jusqu’au bout.
Cette fois-ci, le flic qui ne fait pas dans la demi-mesure, est vraiment au mauvais endroit au mauvais moment après s’être rendu à Moscou pour aider son fils Jack, qu’il avait perdu de vue. Ce qu’il ignore, c’est que Jack est en réalité un agent hautement qualifié de la CIA en mission pour empêcher un vol d’armes nucléaires. Avec la mafia russe à leur poursuite et la menace d’une guerre imminente, les deux McClane vont découvrir que leurs méthodes radicalement différentes vont aussi faire d’eux des héros que rien ne peut arrêter.
L’embargo de la Fox maintenant levé, libre à moi de vous donner mes impressions sur Die Hard 5, très justement intitulé belle journée pour mourir, puisque c’est un peu ce que l’on a envie de faire en sortant de la projection du film. 6 ans après Die Hard 4 où l’immortel John McClane se retrouvait confronté à des cyber-terroristes, Die Hard 5 nous entraîne en Russie à la recherche d’un fils perdu puisque le film a pour thème, la relation père/fils.
Quelle est la recette d’un bon Die Hard ? Habituellement, il suffit de prendre un John McClane désireux de rejoindre sa famille et de le placer au mauvais endroit, au mauvais moment afin qu’il se retrouve confronté à une bande de méchants (des « cloportes » comme dirait McClane). Sur ce point, Die Hard 5 se rapproche davantage du premier que le volet précédent. McClane apprend que son fils (interprété par l’australien Jai Courtney) est emprisonné pour meurtre dans une prison russe et décide de prendre des « vacances » pour aller le retrouver. Ce qu’il ignore, c’est que son fils est en réalité en mission secrète pour la CIA et doit veiller à l’extraction du russe Komarov, censé détenir des preuves contre un des responsables de la catastrophe de Tchernobyl. L’arrivée de McClane à Moscou va donc perturber les plans de son fils et réanimer les tensions entre les deux héros qui ne sont pas vraiment restés en bons termes.
D’une durée de 1h36 minutes, Die Hard 5 est le plus court de toute la saga et heureusement. Comme de nombreux fans le craignaient, confier la franchise aux mains du réalisateur John Moore (Max Payne) n’était vraisemblablement pas la meilleure décision du monde, tant le résultat final ne se rapproche ni d’un Die Hard digne de ce nom, ni d’un bon film d’action. Concrètement, dès l’arrivée de McClane à Moscou, le film enchaîne les courses-poursuites et cascades toutes plus improbables et risibles les unes que les autres. En un laps de temps record, McClane arrive à causer un nombre d’accidents de la route rarement vu au cinéma sur fond de pirouettes et d’overdose de ralentis. Poursuivis par les méchants, McClane et son fils tirent sur tout ce qui bouge, sautent de divers buildings et survivent à une multitude d’explosions sans la moindre égratignures (ou presque) ce qui devient vraiment risible.
Si le scénario a son lot d’incohérences, que dire de la relation John (Bruce Willis) /Jack (Jai Courtney) qui se veut d’abord tendue (pour des raisons pas vraiment expliquées) avant de se réchauffer au fur et à mesure des explosions et du nombre de méchants descendus. On l’a compris, McClane n’est pas doué avec les émotions et son fils a souffert de l’absence et la distance de son père. La partie émotionnelle du film reposant uniquement sur ce conflit, cela finit vite par tourner en rond. « Je suis en vacances », c’est ce que cesse de répéter McClane tout au long du film, cette réplique (qui arrête d’ailleurs de faire sourire au bout de la 16ème fois) rappelle un peu le « Je suis trop vieux pour ces conneries » de l’Arme fatale. Alors, Bruce Willis est-il trop vieux pour jouer les casse-cous dans un blockbuster ? Pas vraiment. A 57 ans, l’acteur a su formidablement garder la forme et sa crédibilité en monsieur badass n’est pas à remettre en question. Le problème réside en fait dans le fait que Die Hard 5 n’est véritablement qu’une parodie de Die Hard. Les ingrédients qui ont fait la réussite de la franchise comme l’humour de McClane, le célèbre « Yipikayé Motherfucker » ou encore les mythiques scènes d’ascenseurs sont bien présents, en hommage, mais si maladroitement utilisés que l’on a vraiment l’impression d’être dans la parodie. Avec John Moore, McClane n’est plus McClane mais à peine l’ombre de lui-même.
A l’heure où un Die Hard 6 est déjà annoncé et où Bruce Willis déclare ne pas vouloir s’arrêter là, on ne peut que craindre pour la suite et espérer que Bruce Willis, le vrai, celui qui nous a fait rêver, reprenne vite les choses en main en cessant d’enchaîner les mauvais films (G.I Joe 2 et Red 2 sont dans les tuyaux pour cette année) et décide de redorer son image en acceptant de vrais rôles, comme il l’a fait, par exemple, avec Looper de Rian Johnson – Il en est capable.
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