[Critique] Gangster Squad de Ruben Fleischer

Un film coup de poing

Titre original : Gangster Squad
Réalisé par : Ruben Fleischer
Distributeur : Warner Bros. France
Genre : Action , Thriller , Drame
Durée : 1h53 minutes
Date de sortie : 6 février 2013

Synopsis : Los Angeles, 1949. Mickey Cohen, originaire de Brooklyn, est un parrain impitoyable de la mafia qui dirige la ville et récolte les biens mal acquis de la drogue, des armes, des prostituées et – s’il arrive à ses fins – de tous les paris à l’ouest de Chicago. Tout ceci est rendu possible par la protection, non seulement des hommes de mains à sa solde, mais également de la police et des hommes politiques qui sont sous sa coupe. Cela suffit à intimider les policiers les plus courageux et les plus endurcis… sauf, peut-être, les membres de la petite brigade officieuse de la LAPD dirigée par les Sergents John O’Mara et Jerry Wooters qui, ensemble, vont tenter de détruire l’empire de Cohen.

Gangster Squad s’inspire du livre du même nom de Paul Lieberman, ancien chroniqueur pour le Los Angeles Times, retraçant la bataille entre officiers de police et la bande du caïd Mickey Cohen du milieu des années 40 à la fin des années 50. Riche d’un important réseau de trafiquants et de nombreux complices parmi la police et les hauts fonctionnaires, l’ancien boxeur Mickey Cohen tenait la ville de Los Angeles d’une main de fer. Une situation que certains incorruptibles ne pouvaient accepter sans rien faire.  Un gang anti-mafia composé d’un petit groupe de policiers du LAPD fût alors secrètement formé afin de mettre un terme aux activités souterraines et criminelles de Cohen.

Que l’on soit parfaitement d’accord, Gangster Squad n’est pas un thriller ou un film noir mais bien un divertissement à prendre bien plus à la légère. Plus proche d’Expendables que Des hommes sans loi, Gangster Squad et son casting de durs à cuire n’a qu’un seul objectif : divertir les amateurs d’adrénaline. Parti de ce postulat, tout dans le scénario n’est que prétexte pour mettre en place de grandes séquences de baston. Une demoiselle en détresse, un jeune cireur de chaussure victime collatérale d’un règlement de compte, il n’en faut pas plus pour agacer notre bande de justiciers et leur faire sortir poings et revolvers.

Le sergent John O’Mara alias Josh Brolin est l’incorruptible par excellence, de retour de la guerre, il n’a pas l’intention de laisser sa ville tomber entre les mains de l’ennemi, que ce dernier provienne de l’intérieur ou de l’extérieur. Marié et dans l’attente d’un enfant, son devoir passe avant tout et rien ne l’empêchera de casser de la mâchoire de méchant. Chargé de réunir la bande anti-Cohen, O’Mara va faire appel à un cowboy roi de la gâchette alias Robert Patrick (et son apprenti Navidad Ramirez), un expert de la mise sur écoute (l’intello de la bande) aka Giovanni Ribisi, un flic bien droit dans ses bottes (Anthony Mackie) et bien sûr Ryan Gosling, la belle gueule bien plus motivé par les jupons que par la bagarre.

Face à cette bande de gros bras se trouve Mickey Cohen, campé par un Sean Penn peut-être trop caricatural dans son interprétation du grand caïd au complexe de supériorité. Trop caricatural, peut-être, mais cela ne s’avère finalement pas gênant tant le film en lui-même semble être une caricature géante de film de gangster. Avec des costumes, une ambiance et des décors très léchés, Gangster Squad ne prétend pas se prendre au sérieux et c’est tant mieux. Les personnages, très peu développés, et certaines scènes assez risibles (dont une mort à la Marion Cotillard) n’empêcheront pas les amateurs de gros bras de se divertir. Si les durs à cuire sont bien là, la touche féminine (et oui il en faut bien une) et apportée par la jeune Emma Stone, une proche de Cohen qui va s’amouracher du personnage de Gosling. Bien entendu, l’intérêt de son personnage est très très limité mais nécessaire, puisque l’on ne peut imaginer une affiche sans un personnage féminin et qu’il fallait bien une raison au personnage de Gosling de prendre les armes …

Bref, Gangster Squad est un bon divertissement pour messieurs. Bagarres, course poursuite, fusillades, slow-motion, jolie demoiselle, tout est là pour faire passer un bon moment aux amateurs du genre, n’en déplaise à ceux qui espéraient un véritable film noir de la part du réalisateur de Zoombieland

Note : ★★★☆☆

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