[Critique] Le Monde de Charlie de Stephen Chbosky

Une ode à l'adolescence

Titre original : The Perks of Being a Wallflower
Réalisé par : Stephen Chbosky
Distributeur : SND
Genre : Comédie dramatique , Romance
Durée : 1h43 minutes
Date de sortie : 2 janvier 2013

Synopsis : Au lycée où il vient d’arriver, on trouve Charlie bizarre. Sa sensibilité et ses goûts sont en décalage avec ceux de ses camarades de classe. Pour son prof de Lettres, c’est sans doute un prodige, pour les autres, c’est juste un « loser ». En attendant, il reste en marge – jusqu’au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. Grâce à eux, il va découvrir la musique, les fêtes, le sexe… pour Charlie, un nouveau monde s’offre à lui.

Le Monde de Charlie ou « The Perks of Being a Wallflower » en VO est l’adaptation cinématographique par Stephen Chbosky de son propre livre « Pas raccord« , publié en 1999. Le roman qui s’attache au personnage du jeune Charlie et aux déboires de l’adolescence et des premières années de Lycée a rencontré un succès tel qu’il est aujourd’hui au programme de plusieurs écoles américaines (et interdit dans d’autres pour aborder librement des sujets sensibles comme l’alcool et la drogue).

Malgré plusieurs propositions d’adaptations au cinéma à la sortie de son livre, Chbosky aura attendu 13 ans pour réaliser lui-même le scénario et porter les aventures de Charlie sur grand écran le plus fidèlement possible. Dans le rôle principal, celui de Charlie, Chbosky a porté son dévolu sur le comédien Logan Lerman, déjà connu pour son rôle dans Percy Jackson. Charlie représente l’adolescent naïf, mal dans sa peau, hanté par des drames passés mais aussi plein d’optimisme et d’appréhension quant à son entrée au Lycée. Doué en littérature mais aussi gauche et solitaire, c’est sans un seul ami qu’il entame sa première année de lycée. Sa soeur refuse de déjeuner avec lui le midi et les autres élèves n’hésitent pas à se servir de lui comme tête de turc. Décidant de se rendre seul à un match de football, Charlie va faire la connaissance de Patrick (brillamment interprété par Ezra Miller), un élève de terminal aussi extravagant que confiant en lui. Ne cachant pas son homosexualité et n’hésitant pas à se défendre lorsqu’il est attaqué, Patrick représente tout ce que Charlie aimerait être. Sous sous aile, Charlie va faire la connaissance d’une bande d’ados comprenant la jeune Sam, la demi-soeur de Patrick interprétée par Emma Watson. L’actrice, connue depuis l’âge de 11 ans pour son rôle de Hermione dans Harry Potter signe ici son premier grand rôle depuis la fin des aventures de l’apprenti sorcier. Le personnage de Sam, celui d’une fille pleine de vie mais à la réputation  douteuse va beaucoup apprendre sur elle-même grâce à Charlie et inversement.

De gauche à droite : Charlie, Patrick et Sam.

Le Monde de Charlie n’est pas une caricature de l’adolescence où s’opposent les jeunes aux adultes ni une comédie romantique. Tout comme le livre, le film transpose sur grand écran des réalités universelles et intemporelles (puisque l’action se déroule dans les années 90) sur les difficultés de passer de l’enfance à l’adolescence et surtout à l’âge adulte. Premiers amours, premières expériences, premières remises en question, l’adolescence est un âge où chacun cherche à trouver sa place tout en affirmant sa propre identité. Le Monde de Charlie aborde sans lourdeurs et avec beaiucoup d’humour des thèmes comme l’homosexualité, la sexualité ou la drogue à travers un groupe d’ados dont chaque membre va apprendre et évoluer tout au long du film. Grâce à ses amis et à un professeur de littérature (joué par Paul  Rudd) qui a repéré son potentiel, Charlie va trouver le courage d’affronter ses sources de tourments, qu’elles soient personnelles ou liées à ses débuts au lycée. Source de nostalgie pour les adultes et d’espoir pour les ados qui se sentent un peu perdu, Le Monde de Charlie est un film qui parlera à tous les publics et que je ne peux donc que vous recommander. Petit bonus, la très bonne bande originale du film qui comprend des tubes cultissimes comme « Asleep » des Smiths

Note : ★★★★☆

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