[Critique] Le Hobbit : un voyage inattendu de Peter Jackson

Retour en Terre du Milieu !

Le Hobbit : un voyage inattenduTitre original : The Hobbit: An Unexpected Journey
Réalisé par : Peter Jackson
Distributeur : Warner Bros. France
Genre : Fantastique, Aventure
Durée : 2h45 minutes
Date de sortie : 12 décembre 2012

Synopsis : Dans UN VOYAGE INATTENDU, Bilbon Sacquet cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains d’Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu’il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n’est autre que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple les conduit au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers…
Bien qu’ils se destinent à mettre le cap sur l’Est et les terres désertiques du Mont Solitaire, ils doivent d’abord échapper aux tunnels des Gobelins, où Bilbon rencontre la créature qui changera à jamais le cours de sa vie : Gollum.
C’est là qu’avec Gollum, sur les rives d’un lac souterrain, le modeste Bilbon Sacquet non seulement se surprend à faire preuve d’un courage et d’une intelligence inattendus, mais parvient à mettre la main sur le « précieux » anneau de Gollum qui recèle des pouvoirs cachés… Ce simple anneau d’or est lié au sort de la Terre du Milieu, sans que Bilbon s’en doute encore…

11 ans après la sortie du premier Seigneur des anneaux au cinéma, Peter Jackson nous replonge en Terre du Milieu en adaptant « Le Hobbit » de J.R.R Tolkien sous forme de prequel au Seigneur des anneaux.
Bien que « Le Hobbit » soit à l’origine un livre de conte écrit par Tolkien pour ses enfants, Peter Jackson a décidé de traiter l’histoire de la même manière que pour Le seigneur des Anneaux. C’est donc en terre connue que débarque le spectateur qui ne sera ni déboussolé par la narration ni par ce monde et ces personnages fantastiques.

« Au fond d’un trou vivait un hobbit« , c’est par cette phrase que, tout comme dans le livre, démarre véritablement le film. 60 ans avant le Seigneur des anneaux, Gandalf (Ian McKellen) le magicien se rend chez Bilbon Sacquet (Martin Freeman), l’oncle de Frodon et l’invite à prendre part à une mystérieuse quête. Thorïn Ecu-de-Chêne (Richard Armitage), légendaire guerrier, descendant direct de la lignée des Durins (les rois Nains de la Terre du Milieu) et prétendant au trône, accompagné par une armée de 12 nains et Gandalf souhaitent partir à la reconquête du royaume perdu des Nains d’Erebor, autrefois conquis par Smaug, un terrifiant dragon. Un cambrioleur, quelqu’un capable de malice et de discrétion est nécessaire pour accomplir cette mission et Gandalf voit en Bilbon le demi-homme idéal. D’abord contre l’idée de quitter son confort personnel, Bilbon va finir par céder au goût de l’aventure et aider les nains dans leur quête.

Visuellement, l’expérience est fantastique. Les décors et les personnages sont parfaitement réussis et entraînent sans mal le spectateur dans ce monde fantastique. Bien que Peter Jackson ai décidé d’adapter le livre sous forme de trilogie et que la première partie dure près de 2h45, le temps file, s’envole et l’on ne s’ennuie pas une minute, on en redemande même. Bien évidemment pour tenir la durée, Peter Jackson a du étoffer l’histoire en rajoutant des péripéties absentes du livre d’origine et certains feront remarquer (avec justesse) que le livre est déjà bien entamé à la fin du premier film nous laissant ainsi songeur quant à la suite. Peter Jackson arrivera t-il à tenir le spectateur en haleine via deux films supplémentaires, la réponse dans les deux ans à venir.

Martin Freeman (Watson dans la série Sherlock) délivre une prestation bluffante dans son rôle de Hobbit, d’abord réticent et peureux puis très vite prêt à se mettre en danger pour aider les nains dans leur quête. Sans un attachement du spectateur pour le personnage, le film n’aurait pas fonctionné et Peter Jackson, croyant tellement en Martin Freeman pour le rôle, a même réorganisé le plan de tournage pour que l’acteur puisse terminer de tourner Sherlock et se rendre en Nouvelle-Zélande sur le tournage du Hobbit.

Andy Serkis reprend quant à lui son rôle de Gollum et délivre grâce aux progrès de la motion capture sa meilleure performance dans ce rôle. Plus sombre et plus inquiétant que dans le seigneur des anneaux, Gollum met ici mal à l’aise, fait peur même par moments.

Désireux d’offrir au spectateur une expérience unique, Peter Jackson a décidé de tourner le film en 3D et à 48 images par seconde (contre 24 pour un film normal), faisant du Hobbit le premier film tourné grâce à la technologie HFR. Si je ne peux vous dire ce que cela donne puisque ma projection n’était pas en HFR, la 3D quant à elle est plutôt réussi même si encore une fois complètement dispensable à mon goût.

Même si moins sombre et plus grand public que le seigneur des anneaux, Le Hobbit, première partie est à mon sens une réussite. Le voyage au pays des nains, des hobbits, des trolls, elfes et autres gobelins se déroule sans trop de longueurs et ravira petits et grands d’autant que le film nous laisse à la fin sur notre faim avec une dernière scène qui vous fera en redemander et vite. Vivement l’année prochaine pour la suite de l’aventure !

Note : ★★★★☆

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