[Critique] The Dark Knight Rises de Christopher Nolan

Un retour trop attendu ?

Titre original : The Dark Knight Rises
Réalisé par : Christopher Nolan
Distributeur : Warner Bros. France
Genre : Action, Drame, Thriller
Durée : 2h44 minutes
Date de sortie : 25 juillet 2012

Synopsis :
Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S’accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l’arsenal de lois répressif initié par Dent.
Mais c’est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l’arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l’exil qu’il s’est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n’est peut-être plus de taille à affronter Bane…

Attendu depuis la sortie du brillant The Dark Knight il y a maintenant 4 ans, The Dark Knight Rises est le dernier film de la saga Batman par le réalisateur Christopher Nolan. Vu mercredi dernier, nous nous abstiendrons de révéler les différents rebondissements du film dans cette critique à la demande de Warner mais surtout, pour ne pas vous gâcher le film. Un film, qui a déjà beaucoup trop souffert de photos volées lors du tournage ou de fuites d’informations venant diminuer grandement l’effet de surprise. Quoi qu’il en soit, cela ne nous empêchera pas de répondre à la question qui brûle toutes les lèvres : The Dark Knight Rises est-il à la hauteur de son prédécesseur ? Eléments de réponses ci-dessous :

Le film débute donc 8 ans après les évènements de The Dark Knight, tout le monde croit le chevalier noir responsable de la mort d’Harvey Dent et le commissaire Gordon se voit rongé de remords du fait de ne pouvoir révéler la vérité. Gotham, elle, connait une nouvelle ère de prospérité et le crime a quasiment disparu, laissant Bruce reclus dans son manoir après avoir raccroché sa cape. Si la ville n’a plus besoin de Batman alors que lui reste-il ?

C’est l’arrivée d’une voleuse pas comme les autres qui va réussir à sortir Bruce de sa tanière. Pris de court devant l’arrivée de cette voleuse et de Bane, Bruce n’aura pas d’autres choix que de ressortir son costume de chevalier noir.

Le film, d’une durée de presque trois heures (2h44, un peu long),  jongle avec de nombreux personnages dans sa première partie. Certains sont connus comme Lucius Fox (Morgan Freeman), d’autres font leur première apparition comme Marion Cotillard alias Miranda Tate, employée de Wayne Entreprise, Tom Hardy (Bane), Anne Hathaway (Selina Kyle) ou encore Joseph Gordon-Levitt qui interprète brillamment John Blake, un policier travaillant pour Gordon et débordant de volonté pour sauver Gotham. La performance de Gordon-Levitt peut d’ailleurs être saluée tant son personnage monte en puissance tout au long du film.

Bref, bien que tous les acteurs se soient montrés à la hauteur de leurs rôles, c’est Anne Hathaway qui a véritablement su se faire remarquer. Vivement critiquée par les sceptiques lors de l’annonce de son rôle de catwoman, l’actrice offre probablement la plus fidèle interprétation de Selina Kyle jamais vu au cinéma. Exit Michelle Pfeiffer, Anne Hathaway est plus proche des comics que la catwoman de Burton ou de Pitof avec Halle Berry. Vivant sous son propre code, on ne peut jamais vraiment savoir à quoi s’en tenir avec elle, entre flirt et trahison, Nolan et Hathaway nous offrent enfin une véritable Catwoman Selina Kyle.

Dans The Dark Knight Rises, Christopher Nolan a voulu mélanger comics et actualité. C’est ainsi que Bane se proclame comme libérateur du peuple, attaquant des lieux comme la bourse de Gotham (représentant bien évidemment Wall Street) qui ont une résonance particulière pour nous aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, à trop vouloir insérer d’éléments, le film semble se perdre quelque peu à certains moments. Définitivement moins dynamique que The Dark Knight où le joker imposait un rythme soutenu, The Dark Knight Rises souffre de quelques longueurs.

La tension sur le spectateur est maintenue tout au long du film à l’aide de la bande originale composée par Hans Zimmer qui vient appuyer chaque scène d’action et chaque acte de terrorisme de Bane (l’attaque sur le stade de football par exemple). Si Bane n’en impose pas autant que le Joker, son personnage se montre tout aussi déterminé que Batman à accomplir sa mission : détruire Gotham.

Bien que Gotham, de part les différentes attaques qu’elle subit tient un rôle important dans le film, Bruce Wayne (Christian Bale) en est selon moi l’élément central. Depuis Batman Begins, c’est l’histoire de Bruce plus que de Batman que nous raconte Christopher Nolan. Bruce peut-il exister sans Batman ? C’est à cette question qu’à voulu répondre Nolan dans le dernier volet de sa saga au risque de décevoir de part la fin choisie.

Pour finir, si le film reste très bon, il n’est pour moi pas à la hauteur de son prédécesseur The Dark Knight. Quelque peu confus et avec une fin nous laissant sur notre faim, c’est avec un léger sentiment de déception que j’ai quitté la salle.  Dans sa trilogie, Christopher Nolan a su réinventer le personnage de Batman pour le transposer dans un univers réaliste. Même si certains éléments se sont montrés décevants, la barre reste haute pour les prochains réalisateurs qui voudront raconter l’histoire du chevalier noir …

Note : ★★★½☆

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