J’ai vu John Carter de Andrew Stanton

Critique du film

Titre original : John Carter
Réalisé par : Andrew Stanton
Distributeur : The Walt Disney Company France
Genre : Science fiction, Aventure, Action
Durée : 2h20 minutes
Date de sortie : 7 mars 2012

Synopsis :
Avec JOHN CARTER, le cinéaste oscarisé Andrew Stanton signe un grand film d’action et d’aventures qui se déroule sur la lointaine et mystérieuse planète Barsoom (Mars). Tiré d’un classique de la science-fiction écrit par Edgar Rice Burroughs, auteur dont l’inventivité a inspiré nombre de cinéastes jusqu’à nos jours, le film raconte la fascinante histoire de John Carter (Taylor Kitsch), un ancien militaire qui ne veut plus entendre parler de guerre, et qui se retrouve inexplicablement transporté sur Mars, au cœur d’un terrible conflit entre les habitants de la planète. Parmi tous les êtres étranges qui peuplent cet univers, il fera la connaissance de Tars Tarkas (Willem Dafoe) et de la captivante princesse Dejah Thoris (Lynn Collins). Dans un monde au bord du gouffre, Carter redécouvre son humanité en prenant conscience que la survie de cette planète et de ses habitants est désormais entre ses mains.

Vu vendredi dernier, John Carter est le premier film live de Andrew Stanton, spécialiste du cinéma d’animation et notamment reconnu pour Wall-E (qu’il a écrit et réalisé) ou encore Le Monde de Némo.

Pour ce film, Andrew Stanton a décidé d’adapter une des oeuvres qui a marquée son enfance : « Le Cycle de Mars« , une des plus anciennes série de romans de science-fiction de l’auteur Edgar Rice Burroughs (également créateur de Tarzan) publiée en 1917.

L’histoire raconte les aventures de John Carter, un officier ayant combattu lors de la guerre de Sécession qui se retrouve mystérieusement projeté sur la planète Mars, aussi appelée Barsoom. Doté par la gravité martienne de capacités physiques décuplées, John va se retrouver au beau milieu d’une guerre opposant les différentes populations martiennes. Bien que n’ayant aucune envie d’y prendre part, ce dernier va finir par succomber aux charmes de la princesse Dejah Thoris (Lynn Collins), qui cherche à protéger le peuple d’Hélium de celui de Zodanga, responsable de l’épuisement des ressources de la planète.

John Carter (Taylor Kitsch) et la princesse Dejah Thoris (Lynn Collins)

Très classic, ce récit de planet opéra a inspiré un grand nombre d’oeuvres de science-fiction contemporaines comme Star Wars ou Avatar. Dans John Carter, Andrew Stanton a décidé de rester proche du récit d’origine même s’il a modifié légèrement certains éléments de l’histoire comme l’appareil ayant conduit John sur Barsoom, absent de l’oeuvre originale. John Carter, (interprété par Taylor Kitsch) est le portrait du héros traditionnel, sorte de Tarzan Martien, qui a défaut de sauter de liane en liane, peut réaliser de gigantesques bonds comme s’il était propulsé par du flubber.

Côté visuel, le film s’avère très réussi, ce qui n’est pas surprenant pour un spécialiste du cinéma d’animation. Du désert martien en passant par les cités gratte-ciel jusqu’aux gigantesques vaisseaux, les effets spéciaux se montrent largement à la hauteur d’une production de science-fiction moderne.

Mêmes les créatures imaginées par Edgar Rice Burroughs sont assez bien transposées de l’écrit à l’écran. Ainsi, les Tharks, race extraterrestre vivant à l’écart des peuples de Hélium et Zodanga ont bénéficié d’un soin particulièrement important. Les Tharks, créatures de trois mètres de haut, dotés de quatre bras et de deux cornes au visage sont les aliens que John Carter va rencontrer en premier lors de son arrivée sur Mars. Bien que réalisées en image de synthèse, ce sont bel et bien de véritables acteurs qui ont prêtés leurs talents à ces créatures afin de pouvoir capturer les émotions et les expressions de leurs visages.

Photo du film John Carter

Là où John Carter déçoit, c’est probablement au niveau de son montage et de sa narration. Bien que le film, d’une durée de deux heures, ne souffre pas de longueurs particulières, on ne pourra qu’être troublé par certaines scènes qui semblent un peu bâclées ou étrangement coupées comme les flashbacks de John Carter (rappelant un peu le film Cowboys & envahisseurs) ou l’épilogue de fin. Certains éléments de l’histoire comme le grand méchant de Zodanga n’impressionnent pas une seconde et semblent vraiment inexploitées. L’univers de John Carter aurait mérité une véritable trilogie, prenant davantage de temps pour établir la mythologie et chacun des personnages plutôt que de vouloir insérer un maximum d’éléments dans un film de deux heures. Trop court pour mieux faire, le film parvient dans le temps imparti à développer de manière assez naturelle le personnage de John Carter de Virginie à celui de John Carter de Mars mais ce, malheureusement, au dépend des autres personnages.

En bref, John Carter aurait pu être bien plus réussi s’il avait bénéficié d’une meilleure gestion du temps ou d’une approche narrative différente. Malgré tout, le film est loin d’être un échec complet et aura le mérite de véritablement vous transporter sur la planète Barsoom et d’enfin transposer au cinéma l’oeuvre de science-fiction à l’origine de toutes les autres (ou presque).

NB : Comme indiqué au générique de fin, Andrew Stanton a décidé de dédier le film John Carter à Steve Jobs, créateur d’Apple mais surtout de Pixar (qu’Andrew Stanton a rejoint dans les années 90).

Note : ★★★☆☆

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