J’ai vu 8 minutes du film The Amazing Spider-Man de Marc Webb

Aperçu d'un film loin d'être achevé !

C’est après avoir attendu un peu plus d’une heure dans un froid polaire que j’ai finalement pu pénétrer, hier soir, dans le cinéma Publicis où journalistes, petits chanceux et nous autres blogueurs cinéma étions conviés à une projection exclusive devant donner un aperçu du film The Amazing Spider-Man.

The Amazing Spider-Man, prévu en salle pour juillet 2012 est un reboot (une remise à zéro) de la franchise déjà exploitée au cinéma par Sam Raimi via trois films dont nous ne ferons pas ici la critique. Une chose est sûre, les fanatiques de l’homme-araignée sont divisés entre pro et anti Sam Raimi et cette projection devait permettre à chaque camp d’alimenter son moulin et éventuellement de réviser ses opinions.

Organisée de manière simultanée dans plusieurs capitales à travers le monde, cette mini projection s’est composée de la diffusion de la nouvelle bande-annonce du film en 3D (maintenant disponible officiellement à la fin de ce billet) ainsi que d’un montage de 8 minutes du film en 2D. Ces huit brèves minutes visaient avant tout à donner un avant gout au public de la direction prise par Marc Webb dans son adaptation de Spider-Man (The untold story aka l’histoire jamais révélée, comme le dit si bien le nouveau poster teaser) et donc d’en révéler un peu plus sur l’histoire du film, gardée secrète.

L’histoire : 

Tout d’abord, je conseillerais à ceux qui ne voudraient rien savoir du synopsis du film de ne pas lire le bloc de paragraphes suivant, qui s’attelle à recoller les différents éléments de l’histoire qui ont été dévoilés.

Bref, dans The Amazing Spider-Man, Peter Parker (Andrew Garfield) est un jeune étudiant assez turbulent et souvent utilisé comme tête de turc par ses camarades. Abandonné par ses parents alors qu’il n’était qu’un enfant, notre futur super héros a été élevé par son oncle Ben (Martin Sheen) et sa tante May (Sally Field). Dans cette adaptation, Peter n’a pas les yeux rivés sur Mary-Jane mais sur Gwen Stacy (interprétée par une Emma Stone bien plus charmante en rousse qu’en blonde – au passage).

© Sony Pictures Releasing France

Le film, qui veut revenir aux sources du personnage, reste donc (sur ce point) parfaitement cohérent avec la BD où Gwen y est également le premier amour de Peter et la fille d’un policier retraité. La jeune fille est brillante, autant que Peter et va donc avoir une liaison romantique avec ce dernier.

Quoi qu’il en soit, l’histoire ne commence réellement que lorsque Peter découvre une mallette comprenant des papiers top-secret appartenant à son père. Désireux de résoudre l’énigme de sa disparition, Peter va remonter la piste de la mallette jusqu’à la société Oscorp et le laboratoire du docteur Curt Connors (Rhys Ifans), l’ancien partenaire de son père.

La suite vous vous en doutez, des recherches génétiques y son menées, Peter, qui possède un esprit aussi brillant que son père, décide d’aider le docteur Connors dans ses recherches, ce qui conduit à la naissance de Spiderman et de son ennemi le Lézard.

Entre Amazing et WTF :

Si beaucoup d’images de ces huit minutes étaient également présentes dans la bande-annonce, elles furent selon moi suffisantes pour annoncer la couleur de ce que nous réserve Marc Webb pour son Spider-Man. Respectant le cahier des charges de Sony avec un homme-araignée plus sombre que celui des adaptations précédentes, Andrew Garfield semble également bien plus à son aise dans le rôle de Peter Parker que Tobey Maguire (désolé pour lui).

La réalisation semble dynamique (même si j’ai conscience que c’était un montage) et les angles de vue utilisés pour les déplacements de Spider-Man semblent également très bien exploités. Andrew Garfield interprète un Spider-Man bien différent de celui de son prédécesseur, plus confiant (peut être trop ?), décontracté mais aussi bien plus bad-ass (côté sombre oblige). Un côté sombre qui, je pense, ne sera pas tellement prépondérant puisque les extraits diffusés laissent entrevoir un certain nombre de répliques comiques (ou qui tentent au moins de l’être).

© Sony Pictures Releasing France

Si ces huit minutes m’ont finalement laissé sur un goût de trop peu (c’est un peu le but aussi, je sais), j’ai également été très déçu par la nature très inachevée des images projetées. A multiples reprises il était possible de voir sans efforts : câbles de soutien, plans entiers sur fond bleu ou encore déplacement de Spider-Man en image de synthèse juste dignes d’un jeu vidéo. Bref, quitte à ne projeter que huit minutes d’un film prévu pour juillet, Sony aurait pu au moins avoir l’obligeance de réaliser un montage ne comprenant que des scènes un peu moins brutes et un minimum finalisées.

Dernier bémol sur le lézard, grand méchant de l’histoire, qui, à la vue de ses brèves apparitions dans cette preview, semblait tout bonnement ridicule. Que les effets spéciaux soient terminés ou non (j’en doute à la vue du reste des images), il est clair que ce méchant risque de nuire grandement à la crédibilité et à l’atmosphère de ce film. Là où Christopher Nolan a réussi avec brio à transposer les super vilains de l’univers Batman dans un monde moderne et réaliste, Marc Webb ose la créature reptilienne en carton patte au risque de se prendre au piège de sa propre toile …

Bref, réponse en juillet prochain.

Merci à Sony et Allociné pour la projection et le t-shirt collector.

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