[Critique] Intouchables de Eric Toledano et Olivier Nakache

Titre original : Intouchables
Réalisé par : Eric Toledano, Olivier Nakache
Distributeur : Gaumont Distribution
Genre : Comédie
Durée : 1h52 minutes
Date de sortie : 2 novembre 2011

Synopsis :
A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.

Si vous êtes un habitué du blog vous aurez probablement remarqué que rares y sont les critiques de films Français. Pas que je n’aime pas le cinéma Français mais il faut bien l’avouer, peu nombreux sont les films qui nous donnent envie de l’aimer. Souvent sans originalité, voir sans saveurs, on y retrouve pour la plupart du temps des acteurs faisant acte de présence dans des histoires assommantes. Seulement voilà, de temps en temps un film arrive, et il nous fait ravaler tous nos vilains préjugés (pas que ce que j’ai dit plus haut soit faux pour autant).

Bref, Intouchables c’est pour faire simple, l’histoire d’un jeune de cité pas hyper motivé et d’un riche aristocrate devenu tétraplégique à la suite d’un grave accident. Alors je sais que dit comme ça, on pourrait craindre l’histoire mélodramatique, mais détrompez-vous car, Intouchables est la comédie la plus drôle et l’histoire d’amitié la plus touchante que j’ai eu la chance de voir au cinéma depuis pas mal de temps.

© Gaumont Distribution

Inspiré d’une histoire vraie (même si une grosse partie a été romancée, notamment concernant le personnage de Driss), le film nous raconte donc la rencontre entre deux handicapés de la vie. D’un côté Driss (Omar Sy), un jeune de banlieue, ayant convenu de profiter du système et des assedic afin de se la couler douce. De l’autre, Philippe (François Cluzet), un riche tétraplégique, coincé dans son fauteuil sans pouvoir profiter des plaisirs de la vie. Philippe, à la recherche de quelqu’un capable de devenir ses bras et ses jambes, va engager Driss, qui n’avait pourtant aucune envie d’obtenir le poste, afin de s’assurer d’avoir auprès de lui quelqu’un qui ne le regardera pas avec pitié et compassion et qui se contentera d’assurer ses fonctions motrices.

Seulement voilà, quand deux personnes ayant des handicaps opposés se rencontrent, ils finissent par se compléter. Le statut social de Philippe au service de Driss, et les membres de Driss au service de notre aristocrate en fauteuil roulant vont engendrer entre nos deux personnages, une alchimie à la fois tordante et touchante qu’il serait dommage de rater.

Omar Sy, bien connu pour le SAV des émissions, se voit enfin offrir un rôle cinématographique à la hauteur de son talent (et qui plus est écrit sur mesure par le duo de réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache) et François Cluzet, parvient à l’aide de simples regards et mimiques, à faire passer avec justesses les émotions et sa complicité avec Omar.

Avec des répliques et un humour fait sur mesure pour Omar, Intouchables se révèle être une comédie aussi hilarante qu’humaine, la preuve que personne n’est intouchable.