[Critique] Cars 2 de Brad Lewis et John Lasseter

Affiche du film Cars 2Titre original : Cars 2
Réalisé par : Brad Lewis et John Lasseter
Distributeur : The Walt Disney Company France
Genre : Animation
Durée : 1h52 minutes
Date de sortie : 27 juillet 2011

Synopsis :
Dans Cars 2, Flash McQueen, la star des circuits automobiles, et son fidèle compagnon Martin la dépanneuse reprennent la route pour de nouvelles aventures. Les voilà partis pour courir le tout premier Grand Prix Mondial, qui sacrera la voiture la plus rapide du monde ! Mais la route du championnat est pleine d’imprévus, de déviations et de surprises hilarantes, surtout lorsque Martin se retrouve entraîné dans une histoire comme il n’en arrive qu’à lui : une affaire d’espionnage international ! Ecartelé entre son désir d’assister Flash McQueen dans cette course particulièrement difficile et celui de mener à bien une mission d’espionnage top secrète, Martin se lance dans un voyage bourré d’action et une course-poursuite explosive sur les routes du Japon et de l’Europe, suivi par ses amis et regardé par le monde entier. Sur la route, Flash et Martin trouveront de l’action, de l’humour effréné et de tout nouveaux personnages – agents secrets, redoutables méchants et adversaires décidés sur les circuits automobiles…

Les films d’animations issus des studios Pixar sont probablement ce qui se fait mieux en matière d’animation. Emotions, graphismes somptueux, histoires originales, chaque film (suites comprises) parvient à émerveiller petit et grands. Le réalisateur John Lasseter (à l’origine de 1001 Pattes ou encore Toy Story 1 et 2) présent lors de la projection de Cars 2 est clair avec la politique des studios en annonçant qu’aucune suite n’est faite pour l’argent et que chaque film est le rêve, la vision, d’un auteur des studios. Bien qu’ayant jusqu’ici réussi à délivrer des suites à la hauteur des premiers opus (exemple : Toy Story), il faut bien avouer qu’avec Cars 2, le studio a dérapé et en beauté.

Interrogé sur son ressenti vis-à-vis des nombreuses critiques négatives faites sur Cars 2, le réalisateur a su nous redonner brièvement de l’espoir en annonçant qu’à sa sortie, Toy Story, aussi, avait souffert de mauvaises critiques. John Lasseter annonce ainsi être persuadé que Cars 2 est un film qui se verra reconnu avec le temps et déclare ne pas faire de film pour les critiques, mais pour les spectateurs.
Bref, ces jolies paroles auront eu le mérite de me faire espérer un meilleur film que celui décrit par les critiques, mais malheureusement, il n’en est rien.

Si Cars était probablement un des Pixar les moins réussis (à mon sens), Cars 2 est probablement le pire. Ici, Flash McQueen, sa belle Sally Carrera et le reste des personnages sont relayés au titre de personnages secondaires, voir figurants pour certains, et la vedette est attribuée au personnage le plus insupportable de l’histoire du cinéma après Jar Jar Binks : Martin la dépanneuse (propulsé en VO par la voix insupportable de Larry The Cable Guy).

Flash McQueen et Martin

Maladroit et pas très futé, Martin accompagne Flash McQueen dans sa nouvelle course et se voit impliqué malgré lui dans une histoire d’espionnage. La partie moraliste et émotionnelle du film est principalement axée sur la honte qu’éprouve Flash devant la stupidité de son ami et la peine que cela cause à celui-ci. Autant vous dire que cela ne fonctionne pas du tout. Le personnage de Martin est si insupportable que j’en ai été réduit à compter chaque minute me séparant de la fin de la projection, me surprenant à plusieurs reprises à fixer le signe sortie de secours de la salle.

N’ayant qu’une envie : que ce cauchemar se termine, je ne saurai vous dire que la beauté des graphismes ou la mise en scène des scènes de courses poursuites suffiront à vous faire tenir le coup, car c’est un mensonge.  Ne vous y détrompez pas, les graphismes sont réussis, et la pseudo 3D apporte un léger plus dans certaines scènes, mais cela ne suffit tout simplement pas. A aucun moment de ce film de près de deux heures, je n’ai rien qu’esquissé le moindre sourire alors que le court-métrage Toy Story précédent la projection était quant à lui hilarant.

Martin et Holley Shiftwell

Bref, Cars 2 c’est deux heures d’ennui profond et de supplice devant les pitreries niveau cour de récré d’un personnage aussi insupportable qu’inintéressant : Martin. Pour finir, je tiens à féliciter la dépanneuse dégénéré pour être parvenu à talonner Jar Jar Binks dans ma liste des personnages les plus insupportables et bon à jeter de l’histoire du grand écran.

Même si cela me brise le coeur d’écrire ces lignes, je ne peux, en toute âme et conscience, vous conseiller d’aller voir ce raté de l’animation Pixar, à peine bon à distraire les moins de dix ans. Ni les nouveaux personnages, ni l’histoire d’espionnage, ni la morale sur l’amitié et l’écologie ne parviennent à faire mouche tant ce film manque de la magie, de ce je-ne-sais-quoi, propre à Pixar, qui sait d’habitude faire la différence. Même si le film assurera probablement sa rentabilité au box-office, il reste à espérer que Pixar ressortira grandi de cette grosse claque et reviendra rapidement avec un vrai chef-d’oeuvre. En attendant, une chose est sûre, le 27 juillet prochain, on sabrera le champagne chez Dreamworks afin de célébrer le tant-attendu « faux-pas » des studios Pixar.

Note : ★½☆☆☆

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