[Critique] Green Lantern de Martin Campbell

Affiche du film Green LanternTitre original : Green Lantern
Réalisé par : Martin Campbell
Distributeur : Warner Bros. France
Genre : Action
Durée : 1h53 minutes
Date de sortie : 10 août 2011

Synopsis :
Dans un univers aussi vaste que mystérieux, une force aussi petite que puissante est en place depuis des siècles : des protecteurs de la paix et de la justice appelés Green Lantern Corps, une confrérie de guerriers qui a juré de maintenir l’ordre intergalactique, et dont chaque membre porte un anneau lui conférant des super-pouvoirs. Mais quand un ennemi du nom de Parallax menace de rompre l’équilibre entre les forces de l’univers, leur destin et celui de la Terre repose sur leur dernière recrue, le premier humain jamais choisi : Hal Jordan.
Hal est un pilote d’essai talentueux et imprudent, mais les Green Lanterns ont un peu de respect pour les humains, qui n’ont jamais exploité les pouvoirs infinis de l’anneau auparavant. Hal est clairement la pièce manquante du puzzle et il possède, en plus de sa détermination et de sa volonté, une chose qu’aucun des autres membres n’a jamais eu : son humanité. Soutenu par son amour d’enfance, le pilote Carol Ferris, Hal doit rapidement maîtriser ses nouveaux pouvoirs et vaincre ses peur, pour prouver qu’il n’est pas que la clé pour vaincre Parallax… mais peut-être le plus grand Green Lantern de tous les temps.

Vous l’aurez remarqué, les adaptations de comics et les films de super-héros sont à la mode à Hollywood depuis le succès de Batman Begins et du Dark Knight. Certains sont très réussis comme Thor, X-Men le commencement et bien sûr les Batman de Christopher Nolan, tandis que d’autres sont complètement à côté de la plaque tels Superman Returns et plus récemment, ce premier Green Lantern.

Green Lantern est un super-héros issu de l’univers DC Comics qui ne bénéficie pas d’une aussi grande notoriété que ses camarades Batman et Superman et est donc peu connu du grand public. A l’annonce d’un projet de long métrage, je n’avais aucune attente particulière sur ce film, ne connaissant pas bien la mythologie et l’univers d’où provient ce personnage. Pour rappel, Green Lantern est un héros faisant partie du corps des Green Lantern, une sorte d’escouade intergalactique en charge de protéger l’univers de toute menace. Le pouvoir de chacun des membres de ce corps est assuré par des anneaux, leurs permettant de matérialiser via leurs seule volonté, tout ce qu’ils peuvent imaginer (bouclier, armement etc.)

Bref, lorsque j’ai lu que Ryan Reynolds serait Hal Jordan, notre Green Lantern, je me suis tout d’abord dit pourquoi pas ? L’acteur se débrouille plutôt bien, cela aurait pu devenir intéressant. Malheureusement la première bande-annonce, tel un oiseau de mauvaise augure, est venue semer le doute. Un doute que la projection du film finalisé n’a pas su dissiper puisque le constat est là : Green Lantern est un échec.

Déjà sorti aux Etats-Unis depuis le 17 juin dernier, les résultats d’exploitation très moyens du film (mais suffisant pour rentrer dans les frais) ont conduit Warner à prendre la décision de commander la production d’un second volet, ce qui laisse craindre le pire.

Ce qui ne va pas :

Par où commencer … Tout d’abord, les effets spéciaux. Les effets spéciaux du film sont tout bonnement ridicules. Les 150 millions de dollars injectés tardivement par les studios pour leurs améliorations n’auront pas suffit, le résultat final est atroce, tout est vert, fluo, tel un mauvais jeu vidéo, rien ne parait réaliste. Le costume de Green Lantern entièrement réalisé en CGI est probablement la cerise sur le gâteau.

Le montage du film est quant à lui parsemé de faux-raccords, de plan sans rapport les uns avec les autres laissant parfois le spectateur se demander s’il n’a pas raté quelque chose. Il est parfois tellement difficile de comprendre d’où sort la séquence qui apparait à l’écran que l’on a envie d’aller demander au projectionniste si le film n’aurait pas sauté par accident.

Green Lantern est un super-héros qui, comme dit précédemment, peut matérialiser ce qu’il souhaite pour se battre ou se défendre via sa bague. Ainsi, nos chers scénaristes n’ont rien trouvé de mieux que des voitures de courses, des avions de chasse ou encore des fusils canons géants dignes de la sulfateuse de The Mask. En fait, dans bien des points, ce Green Lantern ressemble à un The Mask se prenant beaucoup trop au sérieux. Après certaines matérialisations, voir notre héros fabriquer des girafes en ballon ne m’aurait pas surpris.

Enfin, comble de ce cauchemar, le film tente de jouer avec le spectateur la carte de l’émotion, en soulignant le triste passé du personnage de Hal, qui a perdu son père (lui aussi pilote) lorsqu’il était enfant. Les scènes de flashback toutes pleines de guimauves auraient peut-être eu un effet sur moi si je n’avais pas en tête, celles de la comédie Hot Shots ou Charlie Sheen souffre du même traumatisme ! Croyez-moi sur parole, cet instant guimauve n’était pas plus convainquant dans Green Lantern que ça ne l’était dans Hot Shots (mais là au moins, c’était volontaire).

Nous conclurons en disant qu’avec Green Lantern, Martin Campbell s’est emmêlé les pinceaux. A vouloir trop en faire, le film s’éparpille. Si Ryan Reynolds, fait, disons, du mieux qu’il peut, la prestation de Blake Lively est aussi incipide que son rôle de demoiselle en détresse et bien-aimée du héros. Les clichés propres au genre tel que le dicton « à grand pouvoir, grandes responsabilités » viennent se mélanger à des morceaux d’histoires sans aucun rapport les uns avec les autres. Certains éléments du film sont oubliés dès les vingts premières minutes et d’autres sont tout simplement bâclés. La naissance d’un héros, d’un grand méchant, l’intégration de Hal à ses camarades Green Lantern, l’arrivée d’une force maléfique, les histoires de coeur et de famille, bref, le tout donne l’impression qu’il manque une bonne heure de film et offre un spectacle indigeste et sans saveur. Un bien triste résultat pour la lanterne verte.

Note : ★½☆☆☆

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Reactions
  • Merci d’avoir éclairé ma lanterne! Je suis très déçu parce que je plaçais beaucoup d’espoir en Martin Campbell. mais comme tu n’es pas 1er (et sans doute pas le dernier) à avoir un avis si négatif…

  • Je n’en attendait pas grand chose personnellement mais c’est une bonne déception quoi qu’il en soit !

  • Heu, pour les pouvoirs, la critique est injuste : ils fonctionnent exactement comme dans le comic : oui, Hal Jordan se sert de son imagination pour porduire de quoi se battre. Oui, c’est parfois ridicule. Tu aurais voulu quoi ? Critiquer le film sur un des aspects les plus fidèles au comic, c’est un peu fort. Et ce n’est pas ce qui pose le plus problème dans le film.