Titre original : Super 8
Réalisé par : J.J. Abrams
Distributeur : Paramount Pictures France
Genre : Science fiction
Durée : 1h50 minutes
Date de sortie : 03 août 2011
Synopsis :
Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu’ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d’une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu’il ne s’agit pas d’un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer.
Super 8 est le fruit de deux génies du cinéma américain : le célébrissime Steven Spielberg et le plus jeune J.J Abrams à qui nous devons déjà entre autre Lost, Alias, Fringe ou encore le film Mission Impossible 3. Dévoilées il y a maintenant un an, les premières images ne montrant que les débris d’un train ayant déraillé et les coups de poing d’un monstre tentant de s’échapper d’un des wagons ont suffi à nous laisser l’eau à la bouche jusqu’à la projection du film.
Ici, on ne parlera pas d’adaptation de comics ni de reboot et encore moins de prequel d’une franchise existente mais bien d’une oeuvre complètement originale, et ça, ça fais déjà du bien. Pour Super 8, J.J Abrams a voulu ramener le spectateur à une époque où le cinéma pouvait faire rêver sans artifices ou décors en 3D : les années 80. Ce retour aux sources et hommage au cinéma de Steven Spielberg, met l’accent sur les personnages et l’importance que détient l’émotion dans un film.
Super 8 n’est pas un film sur une créature en liberté dans une petite ville mais les aventures d’un groupe de jeunes enfants vivant dans une ville où l’armée traque une créature et la nuance est importante. Rappelant fortement le film Les Goonies, l’histoire nous entraine dans les péripéties d’une bande de jeunes enfants ayant pour objectif de réaliser un film amateur. Lors du tournage de leur film, ces derniers se retrouvent au coeur du crash d’un train affrété par l’armée et transportant une créature d’origine inconnue. Cette dernière s’échappe dans l’accident, laissant les enfants en fuite devant l’arrivée de l’armée sur les lieux.
Une des forces du film repose sur son casting époustouflant où la majorité des personnages principaux sont des enfants. Pour choisir ces derniers, J.J Abrams a insisté pour engager de « vrais enfants », peu ou pas du tout connus d’Hollywood plutôt que des enfants star, déjà blasés par le show business. Le moins que l’on puisse dire et qu’il a eu raison puisque les enfants s’en tirent haut la main, notamment Joel Courtney (qui interprète Joe) et la jeune Elle Fanning dans le rôle d’Alice Dainard qui joue si bien la comédie qu’elle vous tirerai la larme à l’oeil.
Comme l’a rappelé J.J Abrams lors de la conférence de presse à laquelle nous avons assisté, la force de Steven Spielberg réside dans le coeur qui est mis dans ses films. Ainsi avec E.T, Spielberg n’a eu nul besoin de sang, de batailles intergalactiques ou de 3D pour marquer une génération. Super 8 privilégie donc l’affecte, en s’intéressant tout particulièrement à la relation du jeune Joe Lamb (qui vient de perdre sa mère dans un accident) avec son père (Kyle Chandler), qui n’est pas encore prêt à l’accepter et avec la jeune Alice, dont l’enfant est amoureux.
Côté visuel, le film n’a rien à envier aux autres blockbuster et à Michael Bay, notamment avec la scène où le train explose qui en met visuellement plein la vie pendant une bonne poignée de minutes. La créature quant à elle, n’est complètement dévoilée que très tard dans le film et ressemble de manière très prononcée à celle de Cloverfield, autre création de J.J Abrams.
Savoureux mélange d’humour, d’action et d’émotions, Super 8 est une bouffée d’oxygène pour les plus nostalgiques ainsi que pour les gens qui, comme moi, sont nés dans la fin des années 80 et dont les films cultes sont Retour vers le futur, Indiana Jones, Jurassic Park, E.T et Les Goonies. Enfin, ce film est la preuve qu’une histoire originale (ici venue de J.J Abrams et proposée à Steven Spielberg) a encore sa place au cinéma si cette dernière est confiée aux bonnes personnes.
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