[Critique] Pirate des Caraïbes : La fontaine de jouvence de Rob Marshall

Titre original : Pirates of the Caribbean: On Stranger Tides
Réalisé par : Rob Marshall
Distributeur : The Walt Disney Company France
Genre : Aventure , Comédie , Fantastique
Durée : 2h20 minutes
Date de sortie : 18 mai 2011

Synopsis :
Dans cette histoire pleine d’action, où vérité, trahison, jeunesse éternelle et mort forment un cocktail explosif, le capitaine Jack Sparrow retrouve une femme qu’il a connue autrefois. Leurs liens sont-ils faits d’amour ou cette femme n’est-elle qu’une aventurière sans scrupules qui cherche à l’utiliser pour découvrir la légendaire Fontaine de Jouvence ? Lorsqu’elle l’oblige à embarquer à bord du Queen Anne’s Revenge, le bateau du terrible pirate Barbe-Noire, Jack ne sait plus ce qu’il doit craindre le plus : le redoutable maître du bateau ou cette femme surgie de son passé…

Au cinéma il y a des films qui vous divertissent, qui vous font passer un bon moment et qui ne nécessitent pas forcément d’avoir son cerveau à porter de main, d’autres qui au contraire vous touchent profondément, vous font réfléchir et vous font parfois verser une petite larme d’émotion et puis enfin, il y a ceux qui vous laissent de marbre et que vous oubliez à peine sortit de la salle de cinéma. Tristement, le nouveau Pirate des Caraïbes 4 fait, selon moi, partie de cette dernière catégorie

La fontaine de jouvence : L’aventure de trop ?

Pirate des Caraïbes est, ne nous le cachons pas, une franchise à succès, qui de surcroit est portée par de brillants acteurs tels que Johnny Depp et Orlando Bloom. 4 ans après la sortie du troisième volet, Gore Verbinski, le réalisateur de la trilogie, donne les rênes de son oeuvre à Rob Marshall et la franchise trouve un nouveau distributeur, désireux de poursuivre l’aventure. Bien décidé à ne pas laisser la machine à billet vert s’endormir et à amortir ses attractions, Disney commande un nouvel épisode des aventures du pirate Jack Sparrow (en plus avec la 3D, on peut vendre la place encore plus cher !).Seul problème, Gore Verbinski n’est pas partant et Orlando Bloom et Keira Knightley, sa compagne de scène, ne sont pas non plus de retour (leur histoire étant après tout terminée).

Ainsi ce quatrième opus ne pouvant pas uniquement mettre en scène, Johnny Depp faisant des pitreries dans son rôle de pirate préféré, il a bien fallu trouver quelque chose pour occuper le spectateur pendant 2 heures et 20 minutes.
La solution ? Explorer le passé du pirate en ramenant dans sa vie une ancienne relation amoureuse personnifiée par l’actrice Penélope Cruz. Malheureusement, si cette dernière sait briller dans les productions de Pedro Almodovar, son rôle dans Pirate des Caraïbes 4 est plus que pompeux et dénué d’intérêt.

L’histoire nous emmène à la recherche de la légendaire fontaine de jouvence en compagnie de Jack Sparrow. Seul problème, la quête est mal exploitée et semble encore une fois manquer d’intérêt, au point que le personnage de Jack Sparrow lui-même annonce qu’il n’est pas interessé par la fontaine. Un film sur la reconquête du navire du Black Pearl aurait peut-être été plus intéressant ?

Hormis cette « histoire d’amour » revenue d’outre-tombe, le couple Will Turner et Elizabeth Swann se voit remplacer par un jeune missionnaire et une sirène, tous deux compléments dénués d’intérêt – à nouveau. En fait leur absence d’utilité est telle que je ne me souviens déjà plus du dénouement de leur idylle (et promis je me suis retenu de dormir pendant ces deux heures et vingt minutes !).

Bon il faut pas y aller alors ?

Pirate des Caraïbes 4 a.k.a « La fontaine de jouvence » n’est pas complètement mauvais. En effet Johnny Depp nous offre à nouveau une excellente prestation via le rôle du capitaine Jack Sparrow qu’il maitrise à la mimique prêt. Toutefois, ces pitreries à elles seules ne vous feront que difficilement tenir ces deux heures composées de nombreuses lourdeurs et parasités par une multitude de personnages inutiles tels que la flotte espagnole, le missionnaire, la sirène (quoi qu’elle ai finalement une utilité pratique) ou encore le père de Jack qui sort tout bonnement de nulle part en début de film.

Bref si vous ne pouvez pas vivre à l’idée de ne pas revoir Jack Sparrow sur votre écran, donnez une chance à ce quatrième volet, sinon allez faire un tour à l’attraction Pirate des Caraïbes de Disneyland, c’est sûrement tout aussi divertissant, si ce n’est plus.

PS : La 3D n’a strictement aucun intérêt dans ce film.

Note : ★★½☆☆

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