[Critique] Scream 4 de Wes Craven

Titre original : Scream 4
Réalisé par : Wes Craven
Distributeur : SND
Durée : 1h50 minutes
Date de sortie : 14 avril 2011
Interdit aux -12 ans !

Synopsis :
10 ans se sont écoulés depuis les terribles meurtres commis par Ghostface. Sidney Prescott est parvenue à tourner la page mais c’est tout de même avec appréhension qu’elle retourne à Woodsboro pour le lancement de son premier roman.
Ses retrouvailles avec sa cousine Jill ainsi qu’avec le duo de choc Dewey et Gale seront de courtes durées : Ghostface est de retour mais cette fois-ci les règles vont changer.

Après un Scream 3 tellement médiocre que je ne m’en souviens guère, Wes Craven remet en marche la franchise des Scream après 10 ans de silence radio. L’affiche promet la lune en nous annonçant que la peur a retrouvé son véritable visage dans ce quatrième volet, mais quand est t’-‘il en réalité ? Scream 4 tient-il ses promesses ? Réponse tout de suite.

Malheureusement pour la peur, c’est plutôt la rigolade qui s’empare du spectateur au début du film. Wes Craven sait que son film est une ultime suite et que le dernier Scream date déjà de 10 ans. Il sait également que les gens s’attendent à rire des codes du genre où la blonde écervelé tombe aisément dans le panneau du tueur, tandis que le spectateur lui cris « Derrière toi idiote ! ».

Pour Scream 4, Wes Craven a donc décidé de jouer des codes propres au genre et ce jusqu’à l’auto-critique et la parodie. Il faut bien le dire, dans Scream 4, les remakes en prennent (très justement) pour leurs grades. Le seul problème est que cette parodie arrive avec tellement de retard qu’on ne peut s’empêcher de se demander si l’on regarde Scream 4 ou Scary Movie 1 bis. Résultat : le spectateur rigole, rigole et rigole encore.
L’auto-critique du genre, quant à elle, pourrait paraitre davantage crédible si le réalisateur ne nous donnait pas l’impression d’avoir réalisé Scream 4 pour rendre hommage à son Scream 1.

Règle #1 : Toujours attaquer par derrière (et sur la pointe des pieds) !

Wes Craven a ainsi voulu revenir aux racines de la franchise en reprenant tous les ingrédients du succès de Scream 1 et en les transposant à notre époque moderne.  Ainsi, aujourd’hui, les psychopathes n’harcèlent plus leurs victimes via téléphone mais par Facebook et Twitter …

Côté acteur, Neve Campbell (Sydney), qui traverse désormais sa quatrième boucherie, ressemble à un Bruce Willis usé jusqu’à la corde et les prestations de Hayden Panettiere et Marielle Jaffe sont effectivement dignes d’un Scary Movie.

Malgré toute cette comédie, le film réussi finalement à nous surprendre dans un ultime twist qui révèle un tueur si inattendu que cette révélation a probablement entraînée quelques incohérences. Bref, si vous comptiez ressortir en sueur de la salle, vous risquez d’être déçu, mais si vous ne désirez que bien rigoler entre ami et que Ghostface vous manquait, alors je ne saurai vous déconseiller d’aller voir Scream 4.

Car après tout, avec Scream 4, la peur le rire a bien retrouvé son vrai visage !