[Critique] Sucker Punch de Zack Snyder

Titre original : Sucker Punch
Réalisé par : Zack Snyder
Distributeur : Warner Bros France
Durée : 1h50 minutes
Date de sortie : 30 mars 2011

Synopsis :
Fermez les yeux. Libérez-vous l’esprit. Rien ne vous prépare à ce qui va suivre.
Bienvenue dans l’imaginaire débordant d’une jeune fille dont les rêves sont la seule échappatoire à sa vie cauchemardesque… S’affranchissant des contraintes de temps et d’espace, elle est libre d’aller là où l’entraîne son imagination, jusqu’à brouiller la frontière entre réalité et fantasme…
Enfermée contre son gré, Babydoll a toujours envie de se battre pour reconquérir sa liberté. Combative, elle pousse quatre autres jeunes filles – la timorée Sweet Pea, Rocket la grande gueule, Blondie la futée, et la loyale Amber – à s’unir pour échapper à leurs redoutables ravisseurs, Blue et Madame Gorski – avant que le mystérieux High Roller ne vienne s’emparer de Babydoll.
Avec Babydoll à leur tête, les filles partent en guerre contre des créatures fantastiques, des samouraïs et des serpents, grâce à un arsenal virtuel et à l’aide d’un Sage. Mais ce n’est qu’à ce prix qu’elles pourront – peut-être – recouvrer la liberté…

Sucker Punch est le nouveau film du réalisateur Zack Snyder (300, Watchmen). Sortit hier aux Etats-Unis et le 30 mars prochain en France, le film s’adresse clairement aux jeunes geeks pro jeux-vidéos et jolies blondes en tenues moulantes.

Le film démarre pourtant fort avec une introduction qui en met visuellement plein la vue et qui nous rappelle que Snyder excelle dans le domaine. Sur fond d’un remix de « Sweet Dreams (Are made of this) » chanté avec brio par l’actrice principale du film Emily Browning, l’introduction nous entraine dans le cauchemar que vit une jeune fille dont la soeur et la mère viennent d’être assassinées par un beau-père malfaisant. La pauvre se retrouve alors accusée du meurtre de sa jeune soeur et est enfermée dans un hôpital psychiatrique.

(Crédit photo : Warner Bros. Pictures)

Condamnée à la lobotomie, le séjour psychiatrique de la jeune fille est retracé via un monde illusoire où l’héroïne se retrouve dans un cabaret en compagnie d’autres filles forcés à danser et se prostituer.

Imitant le film de Christopher Nolan « Inception » (la partie psychologique et intellectuelle en moins) avec le concept de niveau de rêve, on retrouvera alors l’héroïne dans le troisième niveau de rêve qui est le monde fantastique dans lequel elle se réfugie lorsqu’elle est amenée à danser.
C’est dans ce niveau que se passe le gros de l’action puisque c’est celui où la jeune fille va affronter dragons, nazis zombies et autres robots tueurs.

Bref, ne cherchez ni histoire, ni sexe (le film est dépourvu de scène dénudée même si les actrices portent des tenues affriolantes), ni violence (il n’y a pas une goutte de sang dans le film) dans le Sucker Punch de Zack Snyder.

Le scénario n’est qu’un prétexte à introduire le concept de niveau de jeu dans un film où Snyder nous offre en réalité 1h30 de cinématique de jeu-vidéo. Le concept est clair, pour s’échapper de l’asile / cabaret, la jeune fille et ses coéquipières doivent récolter des items (des objets clés) et affronter un boss de fin afin de passer au niveau supérieur qui, ultimement, ramènera à la triste réalité introduite au début du film.

« Pan Pan Pan, t’es mort ! » (Crédit photo : Warner Bros. Pictures)

La grosse déception vient du casting ou plutôt du manque d’exploitation de certains personnages. Ainsi l’acteur Jon Hamm (Don Draper dans la série Mad Men) n’apparait que trop brièvement à l’écran tandis que figure au casting des ovnis tels que Vanessa Hudgens (High School Musical) tout droit sortie du château de Mickey. Les personnages passent et trépassent sans que cela ne nous touche particulièrement et ça c’est un peu dommage.

Gameover ou réussite pour Sucker Punch ?
Réponse : Ni l’un ni l’autre.
Zack Snyder ne semble pas doué pour raconter des histoires mais démontre encore une fois avec Sucker Punch qu’il peu nous en mettre plein la vue et ce de manière démesurée.  Les fans d’action, de ralentis, de graphismes époustouflants et de combat loufoques s’en donneront à coeur joie durant ces 1h50 de repos offert à notre cerveau. Quant aux puristes pour qui le cinéma doit forcément reconceptualiser sa façon de vivre et de voir le monde, et bien, que dire si ce n’est que vous n’êtes pas la cible de ce film ?

Note : ★★★☆☆

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