[Critique] Une pure affaire de Alexandre Coffre

Titre original : Une pure affaire
Réalisé par : Alexandre Coffre
Distributeur : Bac Films
Durée : 1h28 minutes
Date de sortie : 02 mars 2011

Synopsis :
David Pelame a la quarantaine. Il est marié à Christine depuis assez longtemps pour avoir oublié qu’ils s’aimaient autrefois. Il a deux enfants avec qui la communication se fait de plus en plus rare.
Professionnellement, David n’est jamais devenu le grand avocat associé d’un cabinet de renom qu’il rêvait d’être mais plutôt un simple gratte-papier qui excelle dans les tâches les plus rébarbatives.
Bref, la vie de David ne fait pas rêver.
Si on avait un conseil à lui donner ?… Ce serait qu’il se ressaisisse.
C’est ce qu’il va faire, en découvrant, le soir de Noël, une valise pleine de cocaïne et un téléphone croulant sous les appels de clients. David pense alors avoir trouvé le moyen de relancer sa vie.
Si on avait un second conseil à donner à David ? … Ce serait qu’il y réfléchisse à deux fois.

Une pure affaire est le premier film du jeune réalisateur Alexandre Coffre avec en vedette le célèbre comédien François Damiens, plus connu sur Internet sous le surnom de François l’embrouille.

Une pure affaire c’est aussi une comédie française. Alors, oui il en sort trois par semaines et oui elles sont très souvent déplorables. Le fait est que derrière une affiche qui – avouons le – pique un peu les yeux, se cache pour une fois une bonne comédie qui vaut la peine d’être vue.

L’histoire tourne autour d’une famille dirons nous banale, où les enfants entrent en crise d’adolescence et les parents se voient prisonniers d’une routine dans laquelle il est difficile de s’épanouir. La mère vient de se faire licencier et le père est un avocat qui n’avance professionnellement pas aussi vite qu’il le voudrait.

Un beau jour, alors qu’il promène le chien, le père (interprété par François Damiens) trouve par hasard un sac contenant une grande quantité de cocaïne ainsi que le téléphone portable du dealer à qui appartient la marchandise.

Les péripéties ne vont réellement commencer qu’au moment où David va par inadvertance répondre au téléphone et décider sans réfléchir de procéder aux livraisons et revendre la drogue contenue dans le sac.

Partant du simple constat que jouer les gentils ne lui a jusque là jamais réussi et qu’au final nous avons tous des comptes à rendre à un patron (ergo l’Etat et les impôts) David va s’improviser dealer de drogue et donner naissance au personnage de Goliath.

Très vite l’affaire va devenir familiale puisque Christine, sa femme (interprétée par Pascale Arbillot), va découvrir le « second travail » de son mari et y prendre part.

Une fois le trafic commencé nous allons très vite nous rendre compte que la drogue n’est pas la pierre angulaire du film et que ce dernier repose en réalité sur la famille.  C’est au travers de cette mésaventure qui va pimenter leur quotidien que les époux vont finalement se redécouvrir.

Loin d’encourager les gens à vendre de la drogue, le film va par moment s’éloigner du comique et mettre en exergue la triste routine qu’implique ce genre de business à travers plusieurs scènes assez sombres.

Côté comédie, on appréciera l’absurdité de certaines scènes de François Damiens dont l’accent belge suffira à faire mourir de rires certains (Pardon François, si tu nous lis, ne le prend pas mal !).

Bref, Une pure affaire est un bon film et une bonne comédie (et française s’il vous plait !). Ce bon début laisse présager le meilleur quant à l’avenir d’Alexandre Coffre et de François Damiens que l’on espère voir plus souvent à l’écran à l’avenir. Enfin il ne me reste plus qu’à vous inviter à ne pas me croire sur parole et à aller voir dès mercredi le film au cinéma car, le cinéma ce n’est pas que du rêve, c’est aussi un business – comme les autres – et les entrées ça compte aussi ! Alors, je vous mets combien de tickets de métro de places de ciné ?

Note : ★★★☆☆

Remonter

Reactions