[Critique] Never Let Me Go de Mark Romanek

Titre original : Never Let Me Go
Réalisé par : Mark Romanek
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Durée : 1h43 minutes
Date de sortie : 2 mars 2011

Synopsis :
Depuis l’enfance, Kathy, Ruth et Tommy sont les pensionnaires d’une école en apparence idyllique, une institution coupée du monde où seuls comptent leur éducation et leur bien-être. Devenus jeunes adultes, leur vie bascule : ils découvrent un inquiétant secret qui va bouleverser jusqu’à leurs amours, leur amitié, leur perception de tout ce qu’ils ont vécu jusqu’à présent.

(Attention spoilers) Never Let Me Go est un film adapté du roman du même nom de Kazuo Ishiguro.

L’histoire qui se déroule dans une réalité alternative, nous apprend qu’au début des années 1950, des chercheurs ont réalisé une découverte formidable permettant à la population de vivre aisément jusqu’à plus de 100 ans.

Ce n’est que par la suite que l’on apprend que cette découverte n’est d’autre que le clonage humain et que des êtres humains artificiels sont fabriqués afin de servir de donneur d’organe.

Dès le plus jeune âge leur destin leur est clairement expliqué et tous, semblent conscients de l’épée de damoclès qui plane au-dessus de leur tête.

Si la majorité semble accepter son destin sans broncher, certains cherchent du réconfort auprès d’une rumeur selon laquelle un sursis serait accordé aux couples ayant de réel sentiments.

C’est ainsi que le film nous fait suivre l’enfance de trois clones (donc futurs donneurs d’organes) : Kathy (Carey Mulligan), Ruth (Keira Knightley) et Tommy (Andrew Garfield).

Ces derniers sont « élevés » presque en batterie dans un orphelinat « Hailsham » où un semblant d’enfance et d’éducation leur est offert. Cette dernière ne consiste d’ailleurs qu’à apprendre aux enfants à conserver leur corps en bonne santé (sport et légumes à volonté).

Composé de trois parties, le film retrace donc d’abord l’enfance des personnages et l’amour naissant entre Kathy et Tommy, puis l’adolescence avec leur départ pour une ferme où le personnage de Ruth va alors venir s’interposer entre les amoureux. Finalement l’histoire s’achève quelques années plus tard, au moment pour chacun d’affronter son destin.

Conclusion :

Sur quoi serions nous prêts à fermer les yeux pour dire adieu aux cancers et autres maladies incurables ? C’est le problème de conscience que le film met ici en exergue. Les habitants détournent les yeux des enfants qu’ils savent condamnés. Certains s’interrogent sur l’humanité des clones (ont-ils une âme ?) tandis que d’autres détournent simplement le regard. (« Sham » du nom de l’orphelinat « Hailsham » signifie déception, imposture / jouer la comédie).

Bref on aurait aimé une rébellion et une révolte contre le système mais, au lieu de cela les personnages continuent tout au long du film de foncer droit contre le mur. Conditionnés, aucun ne pense à fuir son destin alors qu’ils ne semblent pourtant que très peu surveillé.

Au final nous avons droit à la fin dont on s’attend depuis le début. Une fin avec supplément de larme et un zeste de moralité.

En salle le 2 mars 2011.

Note : ★★★☆☆

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