Titre original : Law Abiding Citizen
Réalisé par : F. Gary Gray
Distributeur : Wild Bunch Distribution
Durée : 1h48 minutes
Date de sortie : 22 décembre 2010
Synopsis :
Dix ans après le meurtre de sa femme et sa fille, un homme se dresse contre le procureur en charge du procès des meurtriers, pour obtenir lui-même la justice. Sa vengeance menace tout aussi bien l’homme qui leur a accordé la clémence, que le système et la ville elle-même.
Si Que justice soit faite ne débarque en France au cinéma que la semaine prochaine, sachez tout d’abord que le film repose pour d’obscurs raisons dans les cartons des studios depuis un long moment. En effet le film est sortit aux Etats-Unis en octobre 2009, ce qui commence à remonter. Alors le dernier film de F. Gary Gray (Braquage à l’Italienne, Be Cool) serait-il un nanard pompeux que les studios redoutaient de sortir à l’international ou bien un grand incompris ?
En débarquant dans la salle nous n’avions encore rien lu sur le film et nous attendions à découvrir un revenge movie de type « Contre enquête » à l’Américaine. En effet le film commence sans surprise avec le foyer de Clyde Shelton qui se voit attaqué par des criminels. Ces derniers vont tuer la femme et la fille du personnage avant de le laisser pour mort. La suite c’est le procès, où Jamie Foxx, procureur, a pour rôle de défendre Clyde devant les criminels alors arrêtés. Malheureusement justice n’est alors pas faite et le procureur, peu motivé par une longue plaidoirie, préfère laisser partir un des coupables plutôt que de risquer de perdre les deux dans la bataille.
Jusque là, tout va bien, le film reste classique et ne fait que nous apprendre que la vie est parfois moche et que le système judiciaire est très loin d’être infaillible. Clyde décide alors de reprendre les choses en main et de faire justice lui-même et cela je n’ai personnellement rien contre. Dix ans après il refait donc surface et met son plan diabolique à exécution. Diabolique pourquoi ? car si vous trouviez choquante la vengeance de Jean Dujardin dans la contre-enquête, alors attendez vous plutôt ici à une vengeance version Saw. Du sang et des membres, il y en a à gogo.
Bref après tout pourquoi pas, ne comparons pas l’incomparable. Le film ne devient réellement surprenant que lorsque l’on se rend compte qu’il ne s’agit pas ici de la vengeance d’un citoyen ordinaire, mais de celle d’un dangereux psychopathe très mal interprété par Gerard Buttler (Désolé Gerard mais là t’es pas crédible). Non content d’avoir vengé sa famille, il décide alors de s’en prendre au système entier et d’inculquer via la manière forte une leçon à son avocat. A partir de là, ne vous attachez à personne car le film tient un bon rythme d’un mort pour 10 minutes de film. De sa prison, où il est retenu pour le meurtre des deux criminels qui ont tué sa famille, Clyde va faire régner la terreur sur toute la ville en faisant péter tout et tout le monde à distance.
Si la violence excessive ne vous gêne pas, en revanche vous pourriez vous trouver rapidement confus par le message du film. Alors que Clyde clame haut et fort qu’il n’essaye pas de se venger mais de faire régner la justice, il emporte au passage avec lui la vie de nombreux innocents. L’explication sur son passé et ses capacités est farfelue et sortie d’un chapeau. Certains éléments sont très mals exploités (comme le personnage de Fisher, le petit ami de Sarah (Leslie Bibb)) et la fin, sortie de nulle part, qui en plus d’être ridicule est parfaitement improbable et va à l’encontre des principes mêmes du film.
Pour conclure, Que justice soit faite aurait dû rester dans les cartons des studios, mais maintenant que le loup est lâché, libre à vous d’aller le voir au cinéma si vous êtes fan d’explosion, d’hémoglobine et de film sans queue ni tête.
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