[Critique] Love, et autres drogues de Edward Zwick

Titre original : Love and Other Drugs
Réalisé par : Edward Zwick
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Durée : 1h52 minutes
Date de sortie : 29 décembre 2010

Synopsis :
New York, les années 90. Jamie est un jeune commercial redoutable dont l’assurance – et le physique avantageux – sévissent aussi bien auprès des femmes que dans l’univers implacable de l’industrie pharmaceutique où, entre antidépresseurs et dopants sexuels, il parvient finalement à tout vendre.
Mais il y a une personne qui semble insensible aux charmes de Jamie : Maggie. Une jeune femme très séduisante et furieusement indépendante qui, comme Jamie, fuit l’engagement émotionnel, mais pour des raisons très différentes. Elle est atteinte d’une maladie chronique et a décidé de vivre uniquement au jour le jour.
Malgré eux, ce qui devait être une histoire sans lendemain va alors s’intensifier. Tous deux vont bientôt voir leurs principes respectifs malmenés et devenir accros à la plus puissante des drogues qui soit : l’amour

Love, et autres drogues est l’adaptation d’un livre de Jamie Reidy « Hard Sell: The Evolution of a Viagra Salesman », édité en 2005 et qui raconte l’histoire d’un jeune délégué médical travaillant pour les laboratoires Pfizer dans les années 90.

A l’inverse de la comédie romantique potache et classique, l’histoire ne commence non pas par l’amour mais par le sexe, puisque c’est cette pulsion qui va pousser le personnage de Maggie (Anne Hathaway) et Jamie (Jake Gyllenhaal) à se fréquenter. D’abord uniquement basée sur le sexe leur relation va alors s’intensifier jusqu’à se transformer en amour.
Malheureusement si Jamie semble d’attaque pour briser la carapace de Maggie, qui se refuse alors à toute relation sérieuse, on ne peut pas en dire autant de Maggie, atteinte de la maladie de Parkinson en stage 1, qui va lui donner beaucoup de fil à retordre.

Jamie, qui n’avait jusque là encore jamais aimé pourra-t-il la convaincre que ses sentiments sont assez forts pour passer outre la maladie ? Cela tout en sachant, bien sûr, que la vie de Maggie se verra de plus en plus difficile au fur et à mesure que le temps passe et que la maladie évolue. C’est ce que va explorer la partie du film consacrée aux histoires de coeur de Jamie. Cette dernière est d’ailleurs intimement liée à sa vie professionnelle puisque Jamie est représentant pour les laboratoires Pfizer et va utiliser ses connexions pour tenter de trouver un traitement pour Maggie.

Love, et autres drogues c’est l’humanisation du commercial irrésistible et sans coeur qui va peu à peu découvrir le véritable amour grâce à une fille avec laquelle la vie ne sera pourtant pas facile. Cette évolution va également l’entrainer à se plonger en détail dans la médecine et les médicaments et remettre en question son brillant avenir chez Pfizer acquis grâce à la vente d’un nouveau produit révolutionnaire pour l’Homme : le viagra.

Au final, Love, et autres drogues est une comédie divertissante et touchante qui nous amènera éventuellement à nous mettre à la place de Jamie. A savoir pourrions nous sacrifier la carrière dont nous avons toujours rêvé et des années de débauche contre un amour difficile ? Trouverions nous le courage de nous engager dans une relation sérieuse avec quelqu’un dont l’état de santé va se dégrader avec le temps et ce de manière irréversible, uniquement par amour ? Et au fond tout cela ne voudrait-il pas simplement dire vieillir avec quelqu’un ?

Faites vous votre opinion le 29 décembre prochain !

Note : ★★★☆☆

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