[Critique] Les petits mouchoirs de Guillaume Canet

Titre original : Les Petits mouchoirs
Réalisé par : Guillaume Canet
Distributeur : EuropaCorp Distribution
Durée : 2h34 minutes
Date de sortie : 20 octobre 2010

Synopsis :
A la suite d’un événement bouleversant, une bande de copains décide, malgré tout, de partir en vacances au bord de la mer comme chaque année. Leur amitié, leurs certitudes, leur culpabilité, leurs amours en seront ébranlées. Ils vont enfin devoir lever les « petits mouchoirs » qu’ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges.

Les petits mouchoirs est le quatrième film de Guillaume Canet en tant que réalisateur ainsi que le plus personnel d’entre tous puisqu’il est présenté par son auteur lui-même comme une forme de thérapie.
A défaut d’être autobiographique, le film a donc permit à Guillaume Canet d’exorciser certains moments douloureux de son vécut à travers une joyeuse bande d’amis. Ces derniers (alors qu’un des leur est au plus mal) décident de partir malgré tout en vacance au Cap Ferret. Bien vite les égaux et les maux de chacun vont se rencontrer et provoquer tensions et disputes.

Les petits mouchoirs est un film personnel portrait d’une génération de jeunes adultes, individualistes et bobos parisien dans laquelle tout le monde ne se reconnaitra bien sûr pas.
Qu’importe si l’on ne peut se mettre à la place d’un personnage, nous assistons en spectateur à ces vacances qui tournent mal pour notre jeune groupe d’ami.

Très caricatural, nous y retrouvons par exemple le jeune père de famille qui découvre honteusement son homosexualité, le jeune simplet et romantique, l’insatisfait de sa vie de couple qui va voir ailleurs au risque de tout perdre ou encore le pingre, impulsif, fier et proche de ses sous. Cette bande d’ami est interprété par un prestigieux casting du cinéma Français (dont de nombreux proches de Guillaume Canet) dont Marion Cotillard, François Cluzet, Jean Dujardin, Gilles Lellouche et Benoît Magimel.

Bref même si le film comporte peut-être trop de personnages pour réellement s’y attacher et véhiculer de la compassion dans leurs déboires, il réussira, malgré sa longueur (2h30), a vous faire décrocher quelques éclats de rires ainsi que peut-être à vous faire réfléchir sur votre profond égoïsme. Oui, car c’est cela que Guillaume Canet veut mettre en exergue dans ce film. Beaucoup d’entre nous sommes devenus des êtres nombriliques vivant notre vie (pouvant parfois s’avérer plus courte qu’on ne le pensait) sans dire les choses essentielles aux gens que l’on aime et profiter des instants précieux que nous pouvons partager ensemble. En effet le bilan d’une vie ne se fait pas sur ses possessions ni sur la taille de sa maison, mais sur les moments que nous avons partagés avec nos amis et nos proches, car c’est bien de cela dont l’on se souviendra à jamais.

Les petits mouchoirs, dans les salles à partir de mercredi 20 octobre.