[Critique] The Social Network de David Fincher

Titre original : The Social Network
Réalisé par : David Fincher
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Durée : 2h00 minutes
Date de sortie : 13 octobre 2010

Synopsis : Une soirée bien arrosée d’octobre 2003, Mark Zuckerberg, un étudiant qui vient de se faire plaquer par sa petite amie, pirate le système informatique de l’Université de Harvard pour créer un site, une base de données de toutes les filles du campus. Il affiche côte à côte deux photos et demande à l’utilisateur de voter pour la plus canon. Il baptise le site Facemash. Le succès est instantané : l’information se diffuse à la vitesse de l’éclair et le site devient viral, détruisant tout le système de Harvard et générant une controverse sur le campus à cause de sa misogynie. Mark est accusé d’avoir violé intentionnellement la sécurité, les droits de reproduction et le respect de la vie privée. C’est pourtant à ce moment qu’est né ce qui deviendra Facebook. Peu après, Mark crée thefacebook.com, qui se répand comme une trainée de poudre d’un écran à l’autre d’abord à Harvard, puis s’ouvre aux principales universités des États-Unis, de l’Ivy League à Silicon Valley, avant de gagner le monde entier…
Cette invention révolutionnaire engendre des conflits passionnés. Quels ont été les faits exacts, qui peut réellement revendiquer la paternité du réseau social planétaire ? Ce qui s’est imposé comme l’une des idées phares du XXIe siècle va faire exploser l’amitié de ses pionniers et déclencher des affrontements aux enjeux colossaux…

The Social Network est un film adapté du roman « The Accidental Billionaires » de Ben Mzrich qui relate une partie de la vie du jeune Mark Zuckerberg, l’excentrique créateur de Facebook.

A l’annonce de la production d’un film sur Facebook et son créateur, nous étions en droit de nous interroger quant à l’intérêt d’un tel projet. En effet raconter pendant deux heures la vie d’un jeune geek ayant réussi à gagner des milliards de dollars grâce à un site Internet aurait pu vite devenir soporifique.

C’est donc à notre plus grande surprise que nous sommes restés captivés devant le génial The Social Network de David Fincher (Fight Club).

L’accent est mis dans le film sur l’étrange personnalité de Mark Zuckerberg plutôt que sur le site Facebook (qui n’apparaît en réalité que très discrètement dans le film). Zuckerberg y est décrit comme un jeune génie, asocial, rebelle et surtout très ambitieux.

L’histoire commence avec une déception amoureuse du jeune Mark (Jesse Eisenberg) alors étudiant à Harvard. Ce dernier qui ne rêve que de se faire remarquer par un des groupes élitistes de l’école vient en effet de se faire plaquer par sa copine qui lui reproche son attitude antipathique.

Ivre, Mark rentre dans sa chambre d’étudiant et humilie son ex sur son blog tout en se lançant dans le codage de « Facemash » un site permettant aux étudiants de Harvard de choisir entre deux photos d’étudiantes de l’école et de choisir la plus séduisante.
Bien sûr Mark a piraté les serveurs de l’école pour obtenir les photos et passe donc rapidement en conseil disciplinaire.

Sa prouesse technique attire l’attention des riches frères Winklevoss qui proposent à Mark de leur coder un site de réseau social réservé aux étudiants de Harvard. Bien qu’ayant accepté leur offre, Mark se lance en parallèle dans son propre projet avec l’aide financière de son seul et meilleur ami Eduardo Saverin (Andrew Garfield, le prochain Spiderman) : The Facebook.

Le reste du film nous est narré sous forme de résumé des faits reprochés à Mark Zuckerberg lors de ses procès. En effet Mark est attaqué par les frères Winklevoss pour vol de propriété intellectuelle avec la création de Facebook et par son ex meilleur ami Eduardo Saverin alors évincé de la société.

Plus que l’histoire de la création du plus important site de réseau social de notre histoire, The Social Network s’attache à explorer le comportement de jeunes adolescents, surdoués, ambitieux et rebelles comme Zuckerberg ou Sean Parker (créateur de Napster) plus désireux de faire un doigt d’honneur géant au système (« I’m CEO, bitch ! ») que de faire fortune. Sean Parker très bien interprété par Justin Timberlake y est décrit comme un jeune homme d’affaire aussi doué que manipulateur tandis que Zuckerberg, qui semble vivre dans une bulle paradoxalement loin de toute relation sociale, sacrifie son seul et véritable ami au profit de 500 millions d’étrangers.

Un film à voir absolument le 13 octobre prochain.

Note : ★★★★☆

Remonter

Reactions
  • Abalam

    Super critique :)

  • lsd

    comme quoi tu peux avoir un ego démesuré une peur des vrais gens et gagner beaucoup d’argent
    ce mec doit être un minable dans la vrai life ;(